Quillota (Chili), 30 octobre 2023 – Une journée mémorable! Nous n’aurions pas pu souhaiter une meilleure fin pour l’équipe canadienne de concours complet aux Jeux panaméricains de Santiago 2023. Nos athlètes n’avaient qu’un objectif en tête : se qualifier pour les Jeux olympiques de l’été prochain. Le plan était de garder les yeux rivés sur la tâche à accomplir, miser sur les dynamiques du groupe et passer chaque phase comme ils et elles ont su bien le faire tout au long de la saison. C’est une mission plus que réussie. L’équipe revient au Canada avec non seulement un billet pour Paris 2024, mais également une médaille d’OR.
Colleen Loach, Mike Winter, Lindsay Traisnel et Karl Slezak
Source : Cealy Tetley
Après cette qualification olympique, qui représentait le but ultime, la médaille d’or par équipes représentait un bonus bien spécial pour le Canada. Le tout a d’ailleurs été couronné par la médaille de bronze individuelle remportée par la cavalière Lindsay Traisnel, qui en était à ses premiers Jeux panaméricains. Fidèle à son pays, l’équipe canadienne a accepté cette victoire extraordinaire en faisant preuve de gratitude et d’une grande humilité.
[TRADUCTION] « Nous avons bien fait notre travail, sans essayer d’être exceptionnels, et cela a payé avec un résultat exceptionnel », a dit Mike Winter après la remise des médailles. L’athlète, qui est maintenant médaillé d’or, avait déjà remporté l’argent pas équipes à deux reprises en concours complet.
Lindsay Traisnel et Colleen Loach
Source : Cealy Tetley
La victoire a été décernée avec un écart de 0,1 point, un résultat qui semblait écrit dans les étoiles. Il s’agissait néanmoins du fruit de deux années de dur labeur de l’équipe et du programme canadien de haute performance en concours complet. Ce sont grâce à tous ces efforts que les fondations ont pu être établies pour rendre cette médaille d’or possible pour les athlètes et le pays. Le programme est définitivement une réussite.
[TRADUCTION] « C’était une journée très spéciale et excitante. Je ne m’y attendais pas pour être honnête. Les performances de l’équipe n’étaient pas surprenantes, mais le résultat final et notre victoire l’étaient définitivement, a expliqué Rebecca Howard, la chef d’équipe de concours complet. Gagner était un bonus. La devise de la semaine était de faire ce qu’il y avait à faire. Cela n’avait rien d’extraordinaire, nos athlètes n’avaient qu’à continuer à faire ce qu’ils et elles ont fait toute l’année. Nous savions que cette stratégie allait produire de bons résultats, et c’est exactement ce qui est arrivé! »
La présidente du groupe consultatif sur la haute performance en concours complet, Emily Gilbert, et la chef d’équipe Rebecca Howard.
Source : EC Staff
Mais revenons en arrière un instant pour profiter de la conclusion fabuleuse de ce triathlon équin. La finale était le point ultime de trois journées de compétition rassemblant 38 couples de 8 pays des Amériques. Le premier jour mettait en lumière la phase de dressage, où le Canada a obtenu un excellent résultat de 93,5 assorti d’une deuxième position provisoire, juste derrière les États-Unis qui comptait 13,7 pénalités de moins (79,8).
Le classement a été chamboulé à la phase de cross-country du deuxième jour, lorsque le Brésil s’est hissé au deuxième rang en n’obtenant que des pénalités de temps (101,5), reléguant ainsi le Canada au troisième rang avec à peine quatre points de différence (105,2). Les États-Unis avaient quant à eux pris une avance significative de 19 pénalités avec un total de 86,2.
Tout se jouait donc au troisième jour, à la phase de saut d’obstacles, où les derniers au classement individuels étaient les premiers à prendre le départ. Il était évident dès le début que plusieurs barres chuteraient lors de cette épreuve. Le Brésil a été le premier pays à livrer un sans-faute, mais n’a su arrêter le chronomètre dans les temps.
Colleen Loach et FE Golden Eye
Source : Cealy Tetley
Colleen Loach (Dunham, Qc) a été la première à faire son entrée dans l’arène aux rênes de FE Golden Eye (Goldfever 3 x Contendro I), le hongre hanovrien de 11 ans que la cavalière possède avec Peter Barry et Amanda Bernhard (groom : Brooke Massie). Riche en expérience au niveau Grand Prix, le couple a franchi le parcours sans encombre en livrant l’unique double sans-faute de la journée. Une source d’inspiration bien reçue par son équipe qui a atténué un peu leur nervosité.
[TRADUCTION] « Mon cheval est un sauteur exceptionnel, donc je savais qu’il ferait son travail si je faisais le mien. Cela inspire beaucoup plus confiance au moment d’entrer dans l’arène, a dit la cavalière. Nous avons fait de notre mieux en toute simplicité, comme nous le faisons à chaque concours, sans rendre le tout trop stressant. »
Mike Winter et El Mundo
Source : Cealy Tetley
Michael Winter (Toronto, Ont.) et El Mundo (Numero Uno x Calvaro F.C.), le hongre warmblood néerlandais de 14 ans qu’il possède en copropriété avec sa femme Emma et Jonathan Nelson (groom : Amy Ferris), ont laissé tous les obstacles intacts, mais n’ont pas pu franchir la ligne d’arrivée dans le temps imparti. Lors de son entrevue, le cavalier n’a pas hésité à souligner le partenariat et le travail d’équipe à l’origine de son bon résultat.
[TRADUCTION] « Nous avons un plan de groupe. Lorsque le premier partant réussit à l’exécuter, cela nous donne espoir. L’ambiance dans l’équipe est extraordinaire. Tout le monde a fait son travail comme de vrais professionnels, en particulier les chevaux, a dit le cavalier. Je me sens très honoré de pouvoir côtoyer ces personnes qui ont gardé la tête froide et fait leur travail. Sans compter les grooms, qui ont si bien pris soin des chevaux, le personnel de soutien, les entraîneur(e)s, les gestionnaires et le maréchal-ferrant… c’est tout un travail d’équipe. Tout semble irréel, mais c’est si excitant. »
Lindsay Traisnel et Bacyrouge
Source : Cealy Tetley
Lindsay Traisnel (Maidstone, Ont.), fière récipiendaire du bronze en individuel, a garanti la qualification olympique grâce à un sans-faute sur Bacyrouge (MyLord Carthago*HN x Clyde de la Combe), le hongre selle français de 12 ans de Patricia Pearce (groom : Jade MacInnes). L’athlète était étonnée de recevoir sa médaille, mais avait toujours cru ce rêve possible.
[TRADUCTION] « Cela m’a un peu surprise, mais grâce à mon cheval fabuleux et à ma superbe équipe, je pensais que je pouvais peut-être réussir, a expliqué la médaillée de bronze, qui était bien heureuse de réponse aux questions sur son partenaire équin. Nous l’appelons Dreamy (Rêveur, en anglais) et cela lui va parfaitement. Nous l’avons depuis huit ans et nous formons une belle équipe. Il est tout simplement formidable. »
Lindsay Traisnel et ‘Dreamy’
Source : Cealy Tetley
Avec un billet pour les Olympiques en poche, la performance de Karl Slezak (Tottenham, Ont.), qui a délogé deux barres, n’a pas mis la victoire de l’équipe en jeu. Il s’agissait d’ailleurs d’une journée hors de l’ordinaire pour le cavalier et sa monture Hot Bobo (descendante de VDL Arkansas), une jument Irish Sport Horse de 10 ans qu’il possède avec sa femme Katlyn Hewson (groom : Amber Wavryk).
[TRADUCTION] « Nous avons eu une bonne semaine, mais elle était particulièrement sensible au mors aujourd’hui. Ce n’est pas normal chez elle, mais nous avançons et apprenons chaque jour, a expliqué le cavalier, qui ne tarissait pas d’éloges sur le résultat de l’équipe. Je suis très emballé de faire partie de cette équipe. Nous avons tous travaillé si fort pour obtenir cette qualification. C’était l’objectif et c’est une mission accomplie. »
Karl Slezak et Hot Bobo
Source : Cealy Tetley
Le Brésil a également livré deux performances sans-faute, mais des pénalités de temps et des barres délogées l’ont relégué au troisième rang. L’équipe des États-Unis, dont les quatre athlètes figuraient au sommet du classement, est entrée dans l’arène avec une avance de sept barres sur le Canada. Avec la possibilité d’abandonner une note en cas d’erreur coûteuse, tout pouvait encore arriver et la tension était palpable jusqu’à la toute fin.
Les fautes se sont succédé pour les États-Unis, avec deux barres délogées et trois secondes en dehors du temps imparti pour le premier couple et quatre barres tombées et une seconde de trop pour le second. L’athlète olympique Liz Halliday a quant à elle accroché trois obstacles, ce qui a officiellement réduit l’écart entre son pays et le Canada, mais tout pouvait encore arriver puisque la dernière partante, Caroline Pamukcu, avait encore une chance d’assurer la victoire à son pays.
Source : Cealy Tetley
L’équipe canadienne retenait son souffle au départ du dernier couple américain. Au classement, tout indiquait que la feuille d’érable repartirait couronnée d’argent. Caroline Pamukcu, qui a remporté l’or en individuel, n’avait qu’à livrer un sans-faute. La cavalière a rencontré un problème de communication à l’oxer, qu’elle a fait tomber, ce qui a ajouté quatre pénalités à la note de son équipe. Les États-Unis ont donc conclu l’épreuve avec un résultat de 115,7, à peine 0,1 de plus que le Canada, qui affichait une note de 115,6. Le Canada remportait la victoire!
À première vue, la victoire reposait sur une barre et un mince avantage, mais la réalité était beaucoup plus complexe. L’obtention de cette médaille et de la grande fierté qui l’accompagne était le résultat d’innombrables heures investies à travailler en équipe, à se soutenir les uns les autres et à se dévouer à son sport.
Mike Winter et El Mundo
Source : Cealy Tetley
[TRADUCTION] « Ce ne sont pas seulement de bons résultats individuels, a ajouté Mike Winter, qui représente les athlètes au sein du groupe consultatif sur la haute performance en concours complet (GCHP). C’est le résultat de deux années de restructuration complète du sport de haut niveau. Ce n’est pas que nous qui ayons remporté cette médaille, c’est aussi notre groupe sur la haute performance, dont notre présidente, notre vétérinaire, notre maréchal-ferrant, nos sélecteurs, et bien d’autres. Nous avons réussi aujourd’hui, mais ce sont tous ces piliers qui nous ont permis d’être ici. »
[TRADUCTION] « C’est une belle preuve de tous les efforts que ces personnes ont investis durant toute leur carrière, ainsi que de la confiance qu’ils et elles portent envers notre groupe sur la haute performance, a dit la présidente du GCHP, Emily Gilbert, qui a assisté à la victoire sur place. Je crois qu’ils et elles ont foncé et accompli leur travail en toute simplicité. Nous les avons choisis, car nous savions qu’ils et elles avaient le potentiel pour réussir. Nous sommes ravis qu’ils et elles aient atteint les résultats escomptés. C’est très inspirant et gratifiant et pour être honnête, les mots me manquent! »
Source : Cealy Tetley
[TRADUCTION] « Une médaille d’or par équipes est un accomplissement incroyable et notre billet pour Paris nous garantit que le Canada sera bien représenté aux Jeux olympiques en concours complet, a conclu le directeur de la haute performance de CE, James Hood. Nous sommes très fiers de cette équipe. Tout le monde, y compris les athlètes, les chevaux, les grooms, les propriétaires, les entraîneur(e)s, les partisan(e)s, les parents, les amis et les proches ont joué un grand rôle dans ce succès. Félicitations au GCHP pour tout ce qu’il a accompli au cours des dernières années, ainsi qu’à toutes les personnes qui nous ont appuyés pour rendre de ce rêve une réalité. Cette victoire est bien méritée. »
[TRADUCTION] « Je remercie aussi Sport Canada et le Comité olympique canadien pour leur soutien continu dans nos programmes et pour leur aide sur notre parcours vers les Jeux panaméricains. Merci aussi à nos hôtes de Santiago 2023, à l’Organisation sportive panaméricaine et à la fédération équestre panaméricaine. »