Félicitations à Robert « Bob » Gielen de Flesherton (Ontario) et à son hongre arabe Morebangforyourbuck (Doran x Forty Thieves), alias « Bang »! Bob a conservé son statut d’athlète Élite de la Fédération Équestre Internationale (FEI) en complétant le CEI 3* Fun in the Sun (FITS), une course d’endurance de 160 km qui avait lieu le 12 mars 2021 à Williston (Floride).
Robert Gielen, un vétéran de l’Équipe canadienne d’endurance de Flesherton (Ontario), a atteint un jalon impressionnant en conservant son statut d’athlète Élite de la FEI.
Source : Becky Siler Pearman
Âgé de 70 ans, Bob a fait ses débuts en endurance en 1995. Au cours des quinze dernières années, il a guidé des chevaux exceptionnels sur une distance honorable de 18 624 kilomètres en compétition. En tant que membre de l’Équipe canadienne, il a représenté l’unifolié dans plusieurs championnats mondiaux, dont les Championnats du monde d’endurance de la Malaisie (2008), les Jeux équestres mondiaux (JEM) de Lexington (2010), les Championnats nord-américains d’endurance de la Floride (2013) et les Championnats nord-américains d’endurance de Millbrook (Ontario, 2016). Il a également participé, en 2018, à l’épreuve préparatoire d’endurance des JEM et aux JEM de Tryon (Caroline du Nord).
Son statut d’athlète Élite démontre aux officiels étrangers qu’il a l’habileté requise pour mener un cheval loué à travers un parcours de 160 km de manière sécuritaire et compétente. Afin d’obtenir cette désignation, un cavalier doit réussir au moins dix épreuves CEI 3* ou CEI 4* de 160 km. Il doit compléter une épreuve du même niveau chaque 24 mois consécutifs pour conserver son statut d’athlète Élite. Ce délai a toutefois été prolongé à 33 mois en raison de la pandémie de coronavirus (COVID-19).
Malgré cela, cette condition n’a pas été facile à respecter au cours des deux dernières années. L’épreuve aux Jeux équestres mondiaux de 2018 a été interrompue et les plans de tous les athlètes ont été perturbés par la COVID-19 l’année suivante. Cette course de 160 km du FITS était donc la dernière chance de Bob de respecter l’exigence des 33 mois et il l’a complétée avec succès.
Bob est connu comme étant dévoué, méthodique et discipliné. Ces qualités peuvent donner l’impression que sa route vers le succès s’est faite sans embûches, mais il a en fait affronté quelques difficultés que certains considéreraient comme sérieuses.
« On m’a remplacé le genou à l’été 2017. Au mois de novembre de la même année, j’ai effectué un parcours de 120 km », a expliqué Bob. « J’ai subi mon deuxième remplacement de genou en septembre, juste après les JEM de 2018. J’étais de retour dans la compétition à l’hiver 2019. J’étais un peu inquiet durant la période suivant mes opérations, car je pouvais souffrir de dommages importants si je recevais un coup sur le côté de mon genou, qui n’était pas complètement guéri. Mes deux genoux ne me posent maintenant plus problème à cheval, mais une fois sur mes pieds, je cours comme un canard. »
Bob n’hésite pas à faire l’éloge de son partenaire, Bang, un Arabe de douze ans qui provient d’une écurie d’Arabes de course, au Michigan. Le cavalier préfère les anciens chevaux de course, puisqu’ils ont été élevés pour leurs habiletés athlétiques et ont une bonne forme physique de base.
Bob et Morebangforyourbuck aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, en 2018.
Source : ©CE/Caroline Soble
« Bang était un cheval mince et nerveux de quatre ans lorsque je l’ai eu, mais il a toujours bien mangé et pris soin de lui-même », a mentionné Bob.
Le troisième secret du succès de l’athlète est le soutien solide dont il bénéficie. Misha Green et Dina Riddick, sa partenaire, font partie de son équipe de soutien depuis respectivement onze et trois ans.
« Dina et moi sommes les membres principales de son équipe de soutien durant les épreuves internationales », a souligné Misha. « J’accompagne Bob depuis que je l’ai rencontré, en 2009. Je n’ai pas pu me rendre au FITS cette année en raison de la COVID-19. C’était la première fois qu’il faisait un 160 km sans moi depuis mes débuts dans son équipe. Je le soutenais toutefois de la maison, grâce à mon téléphone! »
« C’est un grand plaisir de travailler pour Bob », ajouta-t-elle. « La clé de notre relation sur le terrain est la familiarité. Je connais Bob et Bang si bien et nous avons partagé tant ensemble qu’il m’est facile d’anticiper leurs besoins lors des haltes. Par exemple, Bang n’aime pas que l’on mélange sa pulpe de betterave avec son avoine. Bob, quant à lui, préfère avoir un sandwich frais et un Coke à mi-parcours et boire une bière à la fin de l’épreuve. »
« J’ai de l’expérience dans le milieu des longs concours complets et j’ai eu l’occasion de vivre brièvement le rythme du dressage et de la chasse », a révélé Dina. « Misha a eu la gentillesse de m’expliquer comme soutenir un cavalier en endurance. Cela m’a beaucoup aidée à appuyer l’équipe. Bob et Bang ont tous deux une concentration du tonnerre et un esprit compétitif. »
Bob a avancé sa carrière équestre en obtenant le statut d’athlète Élite, une reconnaissance qui fait l’envie de plusieurs cavaliers, mais il considère ses succès sous un angle plus personnel. « Je préfère gagner le droit de concourir sur mes propres chevaux. Mon objectif principal est toujours d’achever ces 160 km. Le statut Élite n’est pas ma priorité. »
Le statut d’athlète Élite marque une réussite pour Bob. Ce n’est toutefois pas tous les jours que nous rencontrons un cavalier dont le parcours bien rempli démontre qu’il est prêt à participer à un championnat canadien d’endurance par équipe à tout moment. Des valeurs claires, des chevaux exceptionnels et une équipe de soutien impliquée; tels sont les trois secrets du succès.