Au début septembre, un sommaire de la Phase 1 du PCIE a été publié afin d’informer le milieu équestre. Le formulaire de transmission électronique des commentaires demeurera accessible indéfiniment afin de donner aux divers intervenants du secteur équin la possibilité de faire connaître leur opinion et leurs attentes en ce qui a trait au programme.
Nous sommes déterminés à créer un programme qui répond aux besoins des divers acteurs du secteur équestre canadien et qui améliore la santé et le bien-être des chevaux ainsi que la viabilité de l’industrie. Afin de respecter cet engagement, nous nous efforcerons de travailler de concert avec le plus de groupes possible tout au long de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’évolution continue du programme pour veiller à ce que les livrables répondent toujours aux besoins du milieu.
Nous estimons qu’il est important de vous faire connaître les commentaires que nous avons reçus à ce jour. Voici pourquoi :
- pour rassurer les membres du milieu que leurs commentaires ont été entendus et pris en compte et pour souligner les changements ou ajouts à la portée du programme qui en découlent;
- pour faire connaître ces rétroactions au public général;
- pour répondre aux questions, préoccupations ou incompréhensions ou pour apporter des clarifications à cet égard.
Taux de réponse et statistiques
Bien que le taux de réponse ait été plutôt faible (12 réponses au total), les commentaires reçus étaient constructifs et favorables. On compte parmi les répondants des propriétaires de chevaux, des associations vétérinaires provinciales, des associations de race nationales et des éleveurs canadiens de chevaux.
En ce qui concerne nos efforts de communication, voici un résumé des statistiques liées à nos divers modes de diffusion :
Le programme proposé a fait l’objet d’une présentation à l’occasion de la conférence téléphonique sur la surveillance nationale de la santé et du bien-être des chevaux (National Equine Disease and Welfare Surveillance Call) qui a eu lieu le 4 octobre 2019. Pour en écouter l’enregistrement (en anglais seulement), cliquez ici.
Thèmes récurrents soulevés dans les commentaires
À ce jour, les sujets soulevés dans les consultations et les commentaires transmis portent sur les thèmes généraux suivants :
Micropuçage
Un bon nombre de rétroactions portaient sur la partie du programme proposé concernant le micropuçage (ou l’identification physique), notamment sur les préférences et exigences relatives à l’emplacement de la micropuce et sur les préférences quant au choix d’un fabricant en particulier.
Les points suivants apportent des clarifications quant aux préoccupations les plus couramment soulevées au sujet des micropuces :
Si mon cheval a déjà une micropuce, faudra-t-il lui en implanter une nouvelle munie du code 124 propre au Canada?
Les chevaux qui ont été micropucés avant le lancement du programme bénéficieront d’un droit acquis et il ne sera pas obligatoire de leur implanter une nouvelle micropuce pourvu que celle-ci soit repérable, compatible à la technologie RFID et conforme aux normes ISO. Les propriétaires de chevaux déjà micropucés auront le choix de faire implanter aussi la puce propre aux Canada s’ils le désirent.
La micropuce remplacerait-elle les modes d’identification physique traditionnels propres aux races, tels que le marquage et le tatouage?
Non, la micropuce constitue un mode d’identification supplémentaire, à moins d’indication contraire de l’association de race correspondante.
Sera-t-il obligatoire d’implanter la micropuce soit dans la lèvre supérieure, soit dans la région nucale?
Le site d’implantation n’est pas imposé. Ce sera au choix du propriétaire ou de l’association de race affiliée. CE continuera de collaborer avec des chercheurs qui travaillent sur les applications, les sites d’implantation et l’amélioration des processus en matière de micropuçage.
Les micropuces devront-elles être implantées par un vétérinaire ou sera-t-il possible pour un propriétaire de le faire par lui-même?
Le droit d’implanter une micropuce dépend de la réglementation vétérinaire en vigueur dans votre province ou région, selon qu’il s’agit d’un acte réservé aux vétérinaires sur votre territoire. Si l’implantation d’une micropuce est reconnue comme un acte réservé dans votre région, il est fortement recommandé d’aborder la question avec votre vétérinaire.
Associations de race affiliées
Plusieurs associations nationales de race de chevaux ont démontré leur intérêt pour un programme d’identification national, et certaines d’entre elles ont d’ailleurs demandé à CE de développer un système centralisé d’identification des équidés. Le mode de fonctionnement proposé pour les associations de race permettrait d’offrir aux éleveurs, organismes et propriétaires un processus administratif simple et efficace.
De quelle manière les associations de race pourront-elles s’affilier au programme? L’affiliation sera-t-elle obligatoire pour toutes les associations de race?
Il revient aux groupes nationaux et provinciaux de race de choisir s’ils souhaitent s’affilier à CE et au PCIE. Même si leur association de race correspondante n’est pas affiliée, les propriétaires et éleveurs auront toujours la possibilité de participer au programme à titre individuel.
Si mon association de race est affiliée à CE, devrai-je prévoir des formalités administratives, des coûts ou des adhésions supplémentaires en tant qu’éleveur?
CE a l’intention de mettre en place des infrastructures technologiques appropriées permettant la double inscription afin qu’un seul traitement administratif soit nécessaire.
La licence sportive de CE sera-t-elle requise pour participer au programme?
Non. Il est prévu que le PCIE soit un programme autonome auquel tous les éleveurs, propriétaires et chevaux au Canada auront accès.
Aperçu des rétroactions par secteur
Voici un aperçu des commentaires reçus de divers secteurs du milieu équestre :
Milieu vétérinaire
- Il pourrait être utile d’inclure dans les informations accessibles à tous, en plus du numéro de micropuce, le statut vivant/décédé, interdit d’abattage pour consommation ainsi que la date de naissance. Cette information importante est souvent perdue au cours des transactions quand rien ne certifie l’âge réel.
- Le programme est excellent et comporte de grands défis dans sa réalisation.
- Nous croyons qu’il sera très difficile d’obtenir une traçabilité pour les maladies ou épidémies. Il faudrait prévoir un mécanisme de mise à jour des changements obligatoire car actuellement ce n’est pas dans les habitudes du milieu. Certains chevaux changent de lieux de résidence ou de propriétaires de façon très fréquentes, sans cette discipline le programme aura de la difficulté à atteindre ses objectifs de santé.
- Pour les vétérinaires, la confidentialité des dossiers médicaux est très importante, il est nécessaire de définir les obligations de divulgation et les conséquences que celles-ci peuvent avoir sur le propriétaire du cheval. Le propriétaire doit être raisonnablement informé de la portée de ses autorisations.
- À l’instar du système de l’Union Européenne, il serait nécessaire, dans un contexte de salubrité des aliments, que la portion donnée de santé inclus une clause « d’interdiction d’abattage pour consommation humaine » à partir du moment où le cheval a reçu un médicament interdit chez les animaux de consommation au Canada. Cette information pourrait être accessible facilement dans les informations de bases.- L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec.
Organismes équestres provinciaux
- Nous constatons, suite à la lecture du document, que le projet se déroulera principalement sur une base volontaire, ce qui, à notre avis, met en péril sa valeur. Pour notre part, des efforts devraient plutôt être déployés pour inciter les instances gouvernementales à légiférer sur l’obligation d’identifier les chevaux du Canada et sur la mise en place d’un programme de traçabilité.
- À notre avis, la mise en place d’un organisme indépendant ayant pour rôle de gérer l’information, de la protéger (confidentialité) et de la partager aux moments critiques serait davantage prise au sérieux par les instances gouvernementales. Le Programme d’identification des chevaux de Canada Équestre présente actuellement plus d’avantages pour les propriétaires de chevaux qui participent à certaines compétitions, qui, bien que fort intéressants pour eux, diluent le message sur les intentions en matière de santé du cheptel équin.- Cheval Quebec.
- Nous croyons en ce programme dans la mesure où il est mis en place d’abord pour des raisons de protection de la santé du cheptel de chevaux au Canada. Nous croyons que les efforts et l’argent des propriétaires canadiens de chevaux ne peuvent être utilisés pour la mise en place d’un programme qui n’est pas reconnu et soutenu par le gouvernement canadien, car le risque d’avoir à recommencer l’exercice un peu plus tard est grand.
Les prochaines étapes
Au cours des prochains mois, l’élaboration du PCIE se poursuivra et l’ensemble des rétroactions reçues seront prises en compte, puis intégrées dans la mesure du possible. D’autres mises à jour sont prévues au début de 2020.
Pour toute question ou tout commentaire au sujet du PCIE, veuillez communiquer avec :
Kristy House
Gestionnaire, Bien-être et identification
Canada Équestre
khouse@equestrian.ca
1 866 282-8395 p. 130