Bienvenue aux Échos de Lima! Je me présente, Jessie Christie, attachée de presse pour l’Équipe équestre canadienne à Lima. Je suis fière et honorée de faire partie de « l’équipe qui épaule l’équipe » et j’alimenterai votre quotidien d’articles exclusifs et de photos inédites de nos athlètes, grooms et propriétaires de chevaux, ainsi que du personnel qui entoure l’équipe, ici à Lima.
Le pilier de l’Équipe équestre canadienne, Mario Deslauriers se trouve dans une posture singulière aux Jeux panaméricains Lima 2019. Bien évidemment, il vise l’or pour l’équipe canadienne, mais il y a de fortes chances qu’il soit tout aussi fier s’il s’avère que les États-Unis l’emportent.
C’est parce que sa fille, Lucy Deslauriers, fait ici ses débuts aux grands jeux au sein de l’Équipe américaine de saut d’obstacles.
Aux Jeux panaméricains Lima 2019, la feuille d’érable et les étoiles américaines sont bien représentées dans la famille Deslauriers!
Source : Cealy Tetley
Marié à l’Américaine Lisa Tarnopol Deslauriers, et lui-même citoyen des É.-U., Mario vit à New York avec sa famille, dont sa fille Lucy et son frère jumeau, Jack. Recruté par la propriétaire de chevaux Jane Clark, Deslauriers a concouru pour l’Équipe américaine pendant près d’une décennie avant de porter à nouveau le veston rouge de l’Équipe équestre canadienne en 2018. Il explique : « Au fond de mon cœur, je me suis toujours senti Canadien. Je crois que c’est une très belle façon de terminer ma carrière. »
Lucy s’est engagée dans la voie de son père dès son plus jeune âge et à 13 ans, elle franchissait déjà des parcours de 1,20 m. Croyez-le ou non, c’était à bord de sa monture des Jeux de Lima 2019, Hester. En effet, malgré ses 20 ans, Lucy a pris la relève du vétéran de l’équipe américaine McLain Ward qui a dû se désister des Jeux en raison d’une blessure de son cheval.
Le premier jour des épreuves, Mario a eu la chance d’assister au parfait parcours sans faute de Lucy. Nous les avons rejoints dans la zone mixte pour connaître leurs impressions sur le fait de concourir dans des équipes rivales aux Jeux de Lima 2019.
Mario assiste au parfait parcours sans faute de Lucy, réalisé à l’occasion de ses premiers grands jeux sur la selle de Hester, son fidèle partenaire depuis qu’elle a 13 ans.
Source : Cealy Tetley
Lucy Deslauriers
Nous avons beaucoup de plaisir à jouer là-dessus. Évidemment, en concours, nous sommes rivaux, mais tout compte fait, je crois que nous faisons toujours partie de la même équipe. Vous savez, nous avons donc deux chances de gagner ici. C’est génial.
Il est l’un de mes entraîneurs principaux. Je me trouve donc très chanceuse de pouvoir vivre tout cela à ses côtés. Il peut me donner ses impressions après un parcours, selon ce qu’il a observé chez moi. C’est super de pouvoir échanger de la sorte – il m’en dit souvent plus que ce que je lui apprends – mais je me trouve très choyée qu’il soit ici avec moi.
Nous fêtons nos réussites ensemble et lorsque ça va moins bien, nous discutons de toutes les manières de s’améliorer pour la prochaine ronde. Comme je l’ai déjà dit, je m’estime très chanceuse qu’il soit à mes côtés et quoiqu’il arrive aujourd’hui, nous pourrons toujours en reparler et revoir notre stratégie pour demain.
Mario Deslauriers
C’est une expérience intéressante de concourir contre ma fille. Nous concourons ensemble depuis un bon moment maintenant. Elle participe à des épreuves de cette hauteur depuis trois ou quatre ans, alors nous mesurons l’un à l’autre à tous les concours. Mais ici, c’est différent parce que c’est un championnat. C’est son premier, la pression est donc à son comble et il faut qu’elle suive son équipe en tout temps, mais elle est très bien entourée avec Beezie Madden et toute l’équipe de soutien des É.-U. J’essaie de ne pas trop m’immiscer. On doit composer avec chaque situation un peu différemment de l’habitude, mais nous nous en sortons très bien jusqu’à maintenant. Elle a fait un parcours remarquable et je suis très fier d’elle.
J’ai monté pour le Canada pendant très longtemps, puis j’ai fait un petit séjour de six ou sept ans comme membre de l’équipe américaine. Je suis heureux de porter à nouveau les couleurs canadiennes. Je suis Canadien et je compte sur d’excellents chevaux. J’ai trois ou quatre très bonnes montures. J’ai beaucoup de plaisir. Et je peux concourir contre Lucy maintenant, ce qui veut dire qu’il y a un Deslauriers de part et d’autre de la frontière. C’est bon pour nous – nous avons deux chances de gagner!