Échos de Lima | 1er août 2019
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Bienvenue aux Échos de Lima ! Je me présente, Jessie Christie, attachée de presse pour l’Équipe équestre canadienne à Lima. Je suis fière et honorée de faire partie de « l’équipe qui épaule l’équipe » et j’alimenterai votre quotidien d’articles exclusifs et de photos inédites de nos athlètes, grooms et propriétaires de chevaux, ainsi que du personnel qui entoure l’équipe, ici à Lima
Comme l’a mentionné au cours d’une entrevue la chef de l’Équipe canadienne de dressage, Christine Peters, « il faut tout un village » pour qu’une équipe connaisse le succès lors des grands jeux.
L’une des personnes derrière les médailles canadiennes en dressage à Lima est le vétérinaire de l’équipe, Dr Geoff Vernon (Calgary, Alb.). C’est au concours Ottawa Dressage Festival présenté en début de saison que j’ai rencontré le Dr Vernon, celui qui a lancé le Fonds de développement des jeunes athlètes de dressage pour couvrir les frais d’inscription des athlètes canadiens de dressage aux Championnats nord-américains Jeunesse FEI de 2019.
La chef de l’Equipe canadienne de dressage, Christine Peters, aux côtés du Dr Geoff Vernon, vétérinaire de l’équipe de dressage, sont deux personnes essentielles à l’équipe de soutien des athlètes humains et équins.
Source : © CE/Erin Foster
Nous nous sommes rapidement rendu compte sur le site de Lima que sa générosité et sa bienveillance se manifestent envers les gens, les chevaux et tous les animaux en général. L’autre jour, alors que nous prenions notre repas du midi à la cantine sur le site équestre, j’ai remarqué que le Dr Vernon remplissait un bol de toutes sortes d’aliments. J’en ai compris la raison lorsque je l’ai vu se diriger vers les chats qui vivent sur les lieux.
Le lendemain midi, des gens qui le connaissent bien m’ont dit qu’il avait porté secours à un chien à ses derniers grands jeux et qu’il l’avait ramené en avion. Photos à l’appui, le chiot complètement déshydraté qu’il avait trouvé dans un fossé, couvert de tiques autour des oreilles et sous les pieds, a grandi et il vit désormais une belle vie de chien.
Cette formidable empathie et ce désir de s’investir au maximum pour aider toute créature vivante, quelle qu’en soit l’espèce, font en sorte que l’équipe est assurément entre bonnes mains du point de vue santé. Poursuivez votre lecture pour en apprendre davantage sur le Dr Geoff Vernon et le rôle essentiel qu’il joue au sein de l’équipe.
Dr Geoff Vernon porte les couleurs rouge, blanche et or aux Jeux de Lima 2019.
Source : Cealy Tetley
JC : Pourquoi avez-vous choisi d’être vétérinaire ?
En grandissant, j’ai eu la chance de connaître plusieurs sports, comme le tennis, la voile et l’équitation. Ça ne m’a pas tout de suite frappé comme étant mes sports favoris. Je penchais plus du côté de l’athlétisme. Lorsque je suis entré à l’Université de Toronto, nous courions au Sunnybrook Park et je me suis intéressé à nouveau à l’équitation parce que l’écurie Sunnybrook Stables était là et son histoire était intéressante. C’est amusant parce que je crois que Jill Irving a déjà monté à cet endroit. En tout cas, certainement Ashley Holzer et Lindsay Kellock. Si vous regardez les gens qui sont avec l’Équipe équestre canadienne, vous constaterez qu’une grande partie des personnes qui vivent en Ontario ont fréquenté de près ou de loin Sunnybrook qui, malheureusement a été incendiée. C’est une grande perte et j’espère qu’elle sera reconstruite car c’était assurément un vivier de talents, non seulement pour les vétérinaires mais aussi pour les cavaliers qui ont joint nos programmes.
Alors que je m’entrainais à Sunnybrook Park, j’ai remarqué que certains montaient à cheval et j’ai commencé à prendre des leçons. Puis, on m’a demandé de gérer les hauts et les bas du programme durant les fins de semaine en échange de montes gratuites. C’est alors que je me suis intéressé de plus près aux chevaux et au travail vétérinaire nécessaire au maintien des chevaux d’école. J’ai donc choisi l’école vétérinaire pour devenir vétérinaire équin. Donc, pour mes chiens, je consulte un vétérinaire pour petits animaux car je ne m’occupe que des chevaux.
JC : Comment êtes-vous devenu le vétérinaire de l’Équipe canadienne de dressage ?
GV : Comme je suis originaire de Toronto, j’ai connu Robert Dover lorsqu’il a été nommé conseillé technique à notre programme, par l’intermédiaire d’un ami commun, Walter Shanly. A l’époque, Walter a joué un très grand rôle lors de l’accès de Dover à ce poste. Walter et Robert étaient tous les deux persuadés que j’apporterais une contribution très valable à l’équipe et m’ont demandé de m’y joindre à titre de vétérinaire.
J’étais déjà engagé auprès de l’équipe américaine à titre de vétérinaire de l’équipe de saut d’obstacles, alors je convenais bien au poste puisqu’il n’y avait aucun conflit d’intérêt entre le dressage et le saut d’obstacles. C’était juste avant les Jeux équestres mondiaux de 2010 au Kentucky. Ils n’ont encore trouvé personne pour me remplacer, alors je suis toujours en poste ! Et puis, bien sûr, une partie de ce travail consiste à faire partie du groupe consultatif en haute performance, ce qui aide à l’élaboration du programme et à la sélection de l’équipe pour les grands jeux.
JC : Quel est le rôle du vétérinaire d’équipe ?
GV : Le rôle consiste à faciliter la performance des chevaux et à l’optimiser lorsqu’ils sont en compétition. Pour faciliter la prestation d’un cheval avant la compétition, le vétérinaire d’équipe travaillera en collaboration avec le vétérinaire traitant habituel de ce cheval d’équipe.
Lorsque les chevaux arrivent au camp d’entrainement avant les Jeux, il s’agit simplement de perfectionnement au lieu de traitements majeurs. Dans le cadre de la compétition, on optimise la performance en veillant à ce que le cheval continue de recevoir ses traitements habituels. Et, bien sûr, il faut aussi veiller à ce qu’il se conforme aux règlements portant sur les médicaments. Je traite les urgences qui surviennent et je gère toute situation qui requiert l’intervention du vétérinaire. Mais en règle générale, les bons Jeux sont ceux où le vétérinaire s’ennuie durant des heures – dès que cela se produit, on sait qu’on a bien fait son travail!