Échos de Lima | 30 juillet 2019
Welcome to the Lima Lowdown! To introduce myself, I’m Jessie Christie, the Media Attaché for the Canadian Equestrian Team in Lima. I’m proud and honoured to be part of the ‘team behind the team’ – and each day of the Games, I’ll be bringing you exclusive stories and photos from our Canadian athletes, grooms, owners, and team personnel here in Lima.
Vous connaissez la nouvelle … l’Équipe canadienne de dressage a remporté hier la médaille d’or pour la première fois en 28 ans !
Dans le communiqué détaillé que nous avons publié à ce sujet, une grande partie de l’histoire a dû être laissée de côté par souci de concision. Je vais donc vous livrer aujourd’hui dans les Échos de Lima, l’histoire de la conquête de la médaille d’or par l’Équipe canadienne de dressage, au travers d’entrevues et de photos de celles qui l’ont réalisée !
Ces derniers jours, plusieurs journalistes m’ont écrit, téléphoné ou sont venus me rencontrer sur le site pour me dire à quel point ils ont apprécié couvrir l’évènement. Et pas juste à cause du succès extraordinaire de nos athlètes. En leur parlant, ils ont découvert à quel point le groupe de l’Équipe canadienne de dressage est accessible, agréable et communicatif.
Voici donc le contenu des entrevues et de la conférence de presse qui a eu lieu dans la zone mixte de Lima, le tout assorti de photos de l’Équipe de rêve en dressage !
De g. à d. : Jill Irving, Lindsay Kellock, la chef d’équipe Christine Peters, Tina Irwin, Naima Moreira Laliberté
Source : Cealy Tetley
JILL IRVING
Voir pour la toute première fois son nom affiché au tableau lumineux pendant la période de familiarisation dans la carrière principale.
Source : Cealy Tetley
Vous avez deux chevaux de tête. Pourquoi choisir l’un plutôt que l’autre pour participer aux Jeux ?
L’âge avant la beauté. Je possède Degas depuis plus longtemps et il était plus avancé au classement de sélection des Pan Ams. Et puisque qu’il s’agit d’une épreuve par équipe, j’ai préféré choisir celui qui est le plus constant. Bien sûr, Arthur est excellent, alors ce fut difficile de choisir mais nous nous connaissons si bien Degas et moi et la constance est indispensable pour l’équipe.
Jill Irving au cours d’un entraînement sous l’oeil attentif de son entraîneure de longue date, Ashley Holzer, qui lui parle au moyen d’écouteurs sans fil.
Source : Cealy Tetley
Qui est votre entraîneur ?
Je n’aurais pu me rendre ici sans l’aide de mon entraîneure, Ashley Holzer, et ses 33 années d’enseignement – c’est plus long qu’un mariage ! Aujourd’hui, elle m’a dit, avant d’entrer en piste : « Amuse-toi. Tu es aux Jeux panaméricains et tu es avec ton formidable partenaire. Profite de ce moment ». Ce sont des paroles de sagesse.
Comment se déroule votre expérience à Lima ?
J’aime bien être ici et côtoyer différents pays. Et puis, j’adore l’Amérique du Sud ainsi que le Pérou.
Nous étions présentes aux cérémonies d’ouverture et c’était chouette parce que nous avions vraiment le sentiment de faire partie des Jeux. Si nous n’avions pas été là, on aurait eu l’impression que c’est juste un autre grand concours. Tous ces pays me plaisent beaucoup et j’ai appris quelques mots d’espagnol. Je crois que c’est bon pour notre sport d’être présentes en Amérique du Sud. Quel plaisir d’être ici !
Jill, très à l’aise au micro durant la conférence de presse !
Source : Cealy Tetley
Nous avons remarqué que votre cheval est deux fois plus âgé que les autres chevaux de l’équipe…
Même chose pour sa propriétaire ! (Note de la rédactrice – Jill est la propriétaire, et la réponse de cette cavalière dotée d’un formidable sens de l’humour a charmé toute la salle durant la conférence de presse qui a suivi la cérémonie de remise des médailles) Appelons un chat un chat !
Il était fougueux hier, et vraiment très fougueux aujourd’hui et j’ai fait des erreurs. Je crois que je le protégeais en raison de son âge et je ne le ferai plus à l’avenir. Il n’était même pas essoufflé en sortant de la carrière. J’aurais probablement dû le monter ce matin ou le longer mais je fais attention à lui à cause de son âge. En tout cas, il n’agit assurément pas comme un cheval de cet âge-là. Il est en grande forme.
TINA IRWIN
Comment vous sentiez-vous lors de votre performance (en finale par équipe)?
Mon cheval a été merveilleux. Il était solide tout autant qu’hier. Comme s’il me disait « Tu en veux plus ? Je vais t’en donner plus. » Nous n’avons eu qu’un petit manque de communication dans les appuyers. Je me suis rappelée que j’avais été prudente la journée d’avant alors je me suis dit « Cette fois, je dois me lancer si je veux gagner et bien faire! »
Avec lui, on peut y aller à fond, puis le remettre au pas avec un enfant sur le dos pour partir bien tranquille en rando. Puis, on reprend les rênes et le voilà qui dit « Ok je suis prêt ». C’est vraiment un cheval très agréable.
Au sujet de sa médaille d’or, Tina accorde autant de mérite à son mari qui est aussi son entraîneur et son plus grand fan, Jaimey Irwin, qu’à elle-même et son cheval Laurencio.
Source : Autorisation de publier de Stoney Lake Equestrian
Que faut-il pour avoir du succès aux Jeux ?
J’ai besoin d’avoir une grosse équipe de soutien et mon mari, Jaimey, qui est mon entraîneur. Nous sommes mariés depuis 14 ans déjà. Nous avons une excellente relation, et tout comme avec Laurencio, nous pouvons prévoir les réactions de l’autre. Il sait donc tout de suite dans quel état d’esprit je me trouve. C’est très important de la part d’un entraineur de bien connaître son athlète, quand exiger davantage et quand ne pas exiger davantage.
Comment les choses se sont-elles passées aux Jeux ?
Tout ce qu’il y a ici est formidable. Les écuries, les surfaces de travail, l’atmosphère.
C’était un moment palpitant de monter dans le stade. J’aime la musique, j’ai noté comment elle change avec le trot, le galop et le pas.
C’est magnifique ici et c’est un véritable honneur d’y être. C’est la première fois que je viens en Amérique du Sud. Le Pérou est un pays merveilleux. La nourriture est super et les gens sont accueillants et gentils. Je n’en reviens pas. Alors nous avons beaucoup de plaisir car tout est agréable.
LINDSAY KELLOCK
D’abord achetée pour servir de schoolmaster, voilà que Floratina est médaillée d’or aux Jeux panaméricains. Elle a largement dépassé toutes les attentes de sa propriétaire, de sa cavalière et de son entraîneure. Sur la photo, on la voit entrer dans le stade au premier rang pour la cérémonie de remise des médailles.
Source : Cealy Tetley
Lindsay – Le plus grand avantage de ce cheval, c’est son caractère. Je l’emmène dans un nouvel environnement et elle ne cligne même pas des yeux. Elle est toujours prête à travailler, avec les oreilles pointées vers l’avant. Elle est fabuleuse.
C’est une jument costaude. C’est bon pour moi car elle n’est pas très grande. Elle mesure environ 16 m 1 mais elle a un bon coffre alors je peux l’envelopper de mes longues jambes. Elle aime les pommes et adore les barres Nature Valley.
Je ne l’ai pas depuis longtemps. Chloe Gasiorowski l’a acquise en décembre afin de l’utiliser comme schoolmaster. Elle a quatre jeunes enfants et ne peut donc pas se rendre en Floride aussi souvent qu’elle le voudrait. Alors, elle me l’a confiée en me demandant si je voulais concourir un tout petit peu avec elle. J’ai accepté. Nous avons fait notre premier concours et elle a obtenu une note élevée. Nous nous sommes dit que ce serait peut-être une bonne idée d’envoyer notre candidature pour les Jeux panaméricains. En fait, c’est mon entraîneure, Ashley Holzer, qui m’a poussée à le faire. Ce n’était pas prévu mais Chloe a eu la générosité de la partager avec moi. Puis, nous avons obtenu les notes de qualification et nous nous sommes rendues ici. »
Lindsay donne beaucoup d’amour à Flora durant la cérémonie de remise des médailles !
Source : Cealy Tetley
Chloe s’est jointe à Lindsay dans la zone mixte. Elle ajoute :
C’est Lindsay qui a trouvé Flora. Elle l’a repérée alors qu’elle cherchait un cheval d’expérience pour moi. Elle l’a essayée quelques fois puis j’ai pris l’avion pour la Floride. Ashley Holzer l’a montée également.
Je n’ai jamais eu un cheval comme celle-ci. Tout le mérite revient à Lindsay. Je m’entraine avec elle depuis deux ans. Je monte à cheval depuis l’âge de neuf ans mais je pense que j’ai fait plus de progrès dans ces deux années que je ne l’ai fait auparavant. Avoir la capacité d’effectuer la reprise c’est une chose mais quant on a aussi la capacité d’enseigner à quelqu’un comment le faire, c’est épatant.
C’était la première fois que Lindsay participait aux Jeux (un début pour le moins impressionnant, disons-le !) mais ce n’était pas la première fois qu’elle était présente aux grands jeux.
Source : Cealy Tetley
Que pensez-vous du site équestre ?
Je n’ai que des bons mots envers ce site car il est fabuleux. Les surfaces sont excellentes. Il y a une belle ambiance dans le stade, mais il n’est pas grand au point de se sentir seul. On sent les encouragements de la foule. Les Péruviens sont des gens formidables, tellement aimables et gentils. Je crois vraiment que c’est l’un des meilleurs sites que j’ai vus.
J’ai servi de groom aux Jeux olympiques de Londres, aux Jeux olympiques de Beijing, ainsi qu’à une finale de Coupe du Monde FEI. En ayant vu beaucoup de sites il m’était plus facile de me retrouver ici. J’ai eu le privilège d’accompagner Ashley Holzer et Jacqueline Brooks à d’autres endroits. Je savais donc à quoi m’attendre et ce site est assurément sur un pied d’égalité avec les autres, à mon grand bonheur.
NAIMA MOREIRA LALIBERTÉ
Comment décririez-vous Statesman ?
Son nom d’écurie est Starman. C’est un cheval très amical. Il veut que l’on porte attention à lui et sonde les poches de tout le monde car il est constamment à la recherche de friandises. On le gâte trop ! Je le monte depuis deux ans et il est sans égal et tout à fait merveilleux, ce cheval. Il s’est montré obéissant et généreux, ici. Il s’est mis à l’écoute de mes demandes et a travaillé avec tout son coeur.
Le galop allongé de Statesman pris en photo est tout à fait éblouissant – il n’est pas surprenant que ce mouvement soit la partie préférée de Naima dans chaque reprise !
Source : Cealy Tetley
Quelle a été votre partie préférée dans vos reprises ?
Le galop allongé est toujours ma partie préférée. C’est comme lancer la charge !
Je suis très satisfaite de la prestation de mon cheval. Beaucoup de bonnes choses se sont produites ici. Il était un peu stressé parfois et il y a eu quelques tout petits malentendus, mais dans l’ensemble je suis vraiment heureuse car ça s’est bien passé.
C’est ma première année en grand prix, ma sixième épreuve à ce niveau et ma première apparition aux grands jeux.
Vous avez un accent adorable. Voulez-vous nous dire de quel endroit vous êtes originaire?
Ma mère est Brésilienne et mon père est un Canadien né au Québec.
Première année en grand prix, premiers grands jeux et première médaille d’or panaméricaine. Ce sera assez difficile de faire mieux en 2019, mais qui sait, 2020 pourrait être encore meilleure pour cette étoile montante !
Maintenant que le Canada est qualifié pour les Olympiques, quelle est l’étape suivante ?
Dans la première étape, il s’agissait de qualifier le Canada pour Tokyo. L’an prochain, nous allons devoir remplir les critères de qualification et se mettre au travail dès janvier, ce qui signifie qu’il faudra tout recommencer. Plusieurs excellents couples viendront au Canada, ce sera palpitant !