Bienvenue aux Échos de Lima ! Je me présente, Jessie Christie, attachée de presse pour l’Équipe équestre canadienne à Lima. Je suis fière et honorée de faire partie de « l’équipe qui épaule l’équipe » et j’alimenterai votre quotidien d’articles exclusifs et de photos inédites de nos athlètes, grooms et propriétaires de chevaux, ainsi que du personnel qui entoure l’équipe, ici à Lima.
Un seul cheval, trois Jeux panaméricains, cinq médailles.
Jessica Phoenix et Pavarotti, médaillés de bronze en équipe, démontrent leur enthousiasme pendant le tour d’honneur avec l’équipe.
Source : © CE/Jessie Christie
Le complice de longue date de Jessica Phoenix, Pavarotti, possède un impressionnant palmarès panaméricain. Paraissant tout jeune encore à l’âge de 17 ans, il repart de Lima 2019 avec une médaille de bronze par équipe. Une autre médaille bien méritée qui s’ajoute à une médaille d’or en individuel et une d’argent en équipe décrochées aux Jeux de Guadalajara de 2011, ainsi qu’une médaille d’argent en individuel et une de bronze en équipe remportées à Toronto en 2015.
Le duo, fier de sa médaille d’or à Guadalajara.
Source : Cealy Tetley
Sa remarquable endurance tout au long des trois phases était évidente à Lima. En dressage, il était détendu, obéissant aux aides avec des allures fluides, ce qui lui a valu de terminer cinquième parmi les grosses pointures du sport.
Mais le cross-country est incontestablement l’épreuve où il déploie tout son génie. Intrépide et courageux, tout en demeurant disponible et respectueux des demandes de Jessica, il a franchi la ligne d’arrivée sans aucune faute à l’obstacle et avec moins de 10 pénalités de temps, ce que seulement cinq chevaux ont pu accomplir. Mentionnons également que des 42 partants, il faisait partie des 25 chevaux qui ont réussi à compléter le parcours, ce qui donne un aperçu du niveau de complexité de l’épreuve!
Source : Cealy Tetley
L’emplacement où Jessica et Pavarotti ont été particulièrement brillants – les plus brillants de tous les participants , selon les personnes qui se tenaient à proximité.
La redoutable combinaison 23ab au pied de la colline…
Source : © CE/Jessie Christie
La partie a de la colline du Condor : une colline très abrupte.
Source : © CE/Jessie Christie
La partie b installée tout au pied de la colline, où il fallait négocier un infâme virage de 90 degrés.
Plusieurs chevaux y ont perdu l’équilibre et ont dévalé la colline après avoir franchi l’étroite haie surmontant l’obstacle (pour être plus juste, l’obstacle était placé si près de la pente qu’il n’y avait même pas une foulée pour se préparer à la réception). Mais Pavarotti a réussi. Grâce à une préparation astucieuse de Jessica, ils ont passé l’obstacle et Pavarotti a tout de suite fait preuve d’une maitrise absolue. Tel un ressort, il s’est rassemblé et a fait presque un demi-cercle à gauche pour tourner et passer l’élément b. Un vrai jeu d’enfant !
L’ultime phase de saut d’obstacles a également beaucoup plu aux spectateurs. La formidable technique de saut de Pavarotti, sa façon de négocier les courbes, sa rapidité et son efficacité font de lui un favori de la foule. Et passé la ligne d’arrivée, il semble encore plein d’énergie et prêt à repartir !
Mais la fan numéro un de ce chouchou des spectateurs c’est Jessica ! Dans chaque entrevue qu’elle a accordée à Lima, on peut ressentir tout l’amour qu’elle porte à ce petit mais tout-puissant cheval. Voici quelques extraits des entrevues.
Depuis combien de temps montez-vous Pavarotti ?
Eh bien, depuis pas mal longtemps. J’ai commencé à le monter en janvier 2011 avant les Jeux panaméricains. Nous en sommes à nos troisièmes et nous avons participé à deux Championnats du monde. J’en suis très fière. C’est un athlète accompli et un fabuleux complice.
Que faut-il faire pour maintenir un cheval en pleine forme durant aussi longtemps?
Il faut une équipe formidable autour de soi. Nous avons d’excellents vétérinaires en Ontario et en Floride. Notre maréchal-ferrant, Andy Vergut, s’occupe de ses pieds depuis 2014 et tout va très bien de ce côté aussi. Et puis, je suis persuadée que c’est lié à son entrainement tout autant qu’avec les gens qui nous entourent. Quand les chevaux arrivent à prendre part à des concours de ce niveau, c’est qu’ils y ont été menés par une très grande équipe.
A domicile, est-ce qu’il a un horaire d’entrainement quotidien différent de vos autres chevaux ?
Non, tout se déroule comme d’habitude. Il travaille de la même façon que tout autre cheval.
On nous a dit que Pavarotti connait bien l’un des autres cavaliers de l’Équipe canadienne ?
Oui, Karl Slezak a présenté Pavarotti à sa première épreuve une-étoile, puis une autre au niveau intermédiaire je crois. Il a ensuite été vendu mais la personne qui l’a acheté ne l’a pas gardé et c’est Don Good qui l’a repris et me l’a envoyé en 2011.
C’est super car Karl est un grand ami et c’est très agréable d’être tous ensemble ici.
Source : Cealy Tetley
Comment vous entendez-vous avec Pavarotti ?
C’est un merveilleux cheval et nous avons tissé des liens très solides, alors c’était très agréable de faire ce concours car on se comprend tellement bien.
C’est tellement plaisant de concourir pour le Canada avec ce cheval. Il est un concurrent aguerri. Nous vivons d’intenses émotions de la ligne de départ à la ligne d’arrivée. C’est une grande fierté pour moi d’être ici car c’est la concrétisation de tous mes efforts. Et de surcroit, c’est fabuleux d’être avec un cheval qui m’a accompagnée partout.
Je ne pourrais être plus satisfaite de sa performance. C’est un cheval qui aime la compétition et comprend ce qu’il a à faire à chaque phase du sport et je suis aux anges qu’il soit tout aussi intense en compétition que je le suis.
Quels sont les projets d’avenir pour Pavarotti ?
Tout le monde me questionne sur son âge et je compte à rebours à la blague depuis le moment où il est arrivé dans ma vie. Donc, il a neuf ans et il en aura huit ans l’an prochain. Qui sait ? Les chevaux sont admis aux Jeux olympiques à partir de l’âge de huit ans …
Honnêtement, je le choisirai comme compagnon aussi longtemps qu’il voudra poursuivre. Il adore son travail et j’adore être sa cavalière.
Source : Cealy Tetley