Échos de Lima | 29 juillet 2019
Bienvenue aux Échos de Lima ! Je me présente, Jessie Christie, attachée de presse pour l’Équipe équestre canadienne à Lima. Je suis fière et honorée de faire partie de « l’équipe qui épaule l’équipe » et j’alimenterai votre quotidien d’articles exclusifs et de photos inédites de nos athlètes, grooms et propriétaires de chevaux, ainsi que du personnel qui entoure l’équipe, ici à Lima.
J’ai eu l’immense plaisir de visiter les écuries canadiennes aux Jeux panaméricains Lima 2019 et d’y rencontrer l’une des membres de l’Équipe canadienne de dressage, Tina Irwin, pour en savoir davantage sur la superstar Laurencio, son complice en concours.
Laurencio (Laurentio x Donnerhall) est un hongre oldenbourg de 12 ans que la cavalière possède en copropriété avec son mari, l’athlète élite de dressage, Jaimey Irwin. C’est en Allemagne, il y a huit ans, dans un établissement de saut d’obstacles, que les Irwin font l’acquisition du majestueux bai foncé alors qu’il n’a que quatre ans. Depuis lors, Tina le fait progresser d’un niveau à l’autre et profite de cette expérience très gratifiante et couronnée de succès.
Lorsque je suis arrivée, la séance d’entraînement de Laurencio venait de prendre fin. Il était sous la douche et ses yeux à demi fermés, son expression sereine, en disaient long sur son bien-être. Il est évident que ce cheval a une attitude relax, un caractère en or, et que travailler avec lui, c’est du bonheur. Il s’est prêté à la séance photo sous la bannière de l’EEC avec beaucoup de patience, bien que ce soit l’heure du lunch pour lui.
Il est si gentil et affectueux qu’on ne peut pas le manquer. Je pense que sur la presque totalité des photos que nous avons de lui à Lima, on le voit faire des câlins à quelqu’un.
Pièce A :
L’inspection des chevaux aux concours d’envergure peut parfois laisser sortir le côté ombrageux de certains participants, mais Laurencio n’est pas comme ça. Il ne veut que de l’amour :
Pièce B :
Nous avons obtenu beaucoup de celà :
Avant d’obtenir ceci :
Poursuivez votre lecture pour en apprendre davantage sur le gentil Laurencio directement de Tina Irwin.
JC : Comment décririez-vous sa personnalité ?
TI : J’ai ce cheval depuis qu’il a quatre ans et il en a 12. J’ai donc passé huit ans auprès de lui. C’est un véritable toutou. Ce cheval est doté d’un tempérament exceptionnel. Il est très, très calme, doux, gentil et généreux. Il est toujours prêt à travailler. Il ne dit jamais non et il est si affectueux. Nous avons une fillette de cinq ans. Elle le promène partout, le fait entrer dans la remorque, etc. Mais c’est quand même un cheval sensible et vif à monter. Une combinaison unique et parfaite : un cheval calme mais extraordinairement agréable à monter.
JC : Décrivez le genre de partenariat que vous avez.
TI : Une relation très solide, bien sûr, car nous nous connaissons depuis longtemps. Je crois que c’est l’une des meilleures façons de tisser des liens car tout ça s’est développé petit à petit, d’un niveau à l’autre. De la première compétition à la deuxième et ainsi de suite. Tout comme on arrive à prévoir les réactions de quelqu’un que l’on connaît depuis longtemps. C’est la clé, car lorsque l’on participe à une épreuve internationale, on arrive à ressentir ce qui se passe chez l’autre, anticiper ses réactions et rectifier avant que ça aille dans le mauvais sens, et vice versa.
JC : Est-il bizarre parfois ?
TI : Oui, il aime bien se faire comprendre. Par exemple, il va vous faire savoir que c’est l’heure de manger et il ne se trompe jamais. Il vous dira, à une minute près, si c’est l’heure du petit-déjeuner, du diner, de la détente au paddock, du souper, etc. Et si vous modifiez l’horaire à la maison, il va sortir sa tête du box et commencer à faire de grands signes de tête, de haut en bas et de gauche à droite et pousser des hennissements pour attirer l’attention, comme pour dire « Hé vous êtes en retard! ». Il est exigeant, alors on le surnomme « le prince » car il se prend pour une vedette.
JC : Quelles sont ses friandises préférées ?
TI : Les bananes assurément. Il les adore.
JC : Il est particulièrement évident qu’il aime l’humain, mais comment est-il avec les autres chevaux?
TI : Je n’ai jamais connu un cheval qui n’a pas du tout d’ennemis. Celui-ci est très sociable. Il aime tout le monde. Dans la remorque, il se fera ami avec tous ceux qui sont avec lui lorsque nous allons à un concours hippique. Bien sûr, il va essayer de les libérer de l’attache. Très souvent, lorsque nous arrivons quelque part et il a mâchouillé sa barre de poitrine, détaché les attaches de son voisin, ou retiré la goupille et leur barre de poitrine n’est plus en place. Alors, oui, c’est un bouffon qui aime tout le monde.
JC : A quoi ressemble son horaire à la maison?
TI : Il mange à 6h30. Il est toujours le premier à être monté lorsque j’arrive à l’écurie, autour de 8h45. Je le monte du lundi au vendredi puis il se repose et prend son repas vers midi. Il va ensuite au paddock entre 13h et 16h, ou s’il n’y va pas pour quelque raison que ce soit (mauvaise température ou mauvaise surface), il sera promené en main. Il revient à l’intérieur et prend son repas du soir. Il reçoit parfois des traitements du chiro ou de l’acupuncteur. La dernière visite du soir est à 21h30 et il a droit à un autre repas. Il a congé les samedis et dimanches et reste dehors toute la journée.
JC : Et comment ça se déroule ici? Quel est son horaire ?
TI : Penny, notre groom rentre le matin pour son petit-déjeuner, puis elle le promène en main. Elle nettoie son box et le promène encore un petit peu avant que je le monte pour le détendre. Je le monte au pas pour au moins dix minutes. Donc, beaucoup d’échauffement, une petite pause, une phase de travail, petite récupération, puis une marche de dix minutes. La douche suit et il entre au box pour son repas du midi. Les après-midis sont généralement plus tranquilles. Il se repose au box. Puis Penny lui fait ses soins et le promène en laisse pour le faire brouter. Après cela, il prend son repas du soir et demeure au box pour la nuit.
Le jour de la compétition, la routine est assez semblable. Elle va le sortir et le promener en main tôt le matin pour le faire bouger. Un cheval doit bouger le plus possible, surtout si l’on est sur un terrain de concours comme celui-ci où il est impossible de le mettre au paddock. Nous voulons qu’il se promène en main très souvent, surtout le matin après le déjeuner. Selon l’heure où nous allons concourir – si c’est tôt, je vais le monter et il sera promené en main. Il pourra aussi aller marcher quelques fois avec la groom avant que je le monte.