Le programme de formation des entraîneur(e)s de Canada Équestre (CE) englobe le programme de statut d’entraîneur(e) et la certification d’entraîneur(e) de CE/du PNCE, deux programmes qui travaillent en concertation. Le programme de statut d’entraîneur(e) est au cœur de l’engagement de CE envers le sport sécuritaire et le mouvement Entraînement responsable. Il incite les instructrices et instructeurs du sport équestre, de même que les entraîneures et entraîneurs, à établir une norme nationale en matière d’entraînement favorisant ainsi des expériences sécuritaires, accueillantes et de grande qualité pour celles et ceux qui y participent.
Le mouvement Entraînement responsable comporte trois piliers : la Règle de deux, la vérification des antécédents et la formation sur l’éthique, tous trois conçus pour assurer un environnement sportif sécuritaire et amusant pour toutes et tous coach.ca/mer
Depuis la création du mouvement en décembre 2020, plus de 1 546 entraîneures et entraîneurs ont présenté une demande d’obtention du statut, et 847 personnes sont maintenant titulaires d’une certification ou d’une licence.
Pour en apprendre davantage sur l’expérience vécue par les entraîneures et entraîneurs, CE s’est entretenu avec quatre Canadiennes et Canadiens qui ont décroché leur statut au cours des seize derniers mois. Avec l’entrée en vigueur progressive des exigences officielles en matière d’entraînement lors des concours sanctionnés cette année, CE espère mobiliser les entraîneures et entraîneurs à l’échelle du pays en partageant les histoires de leurs pairs et en leur démontrant ce que le programme peut signifier pour elles et pour eux.
Entraîneur(e)s enregistré(e)s
Faites la connaissance de deux entraîneures enregistrées : Erika Metro, de Beaver County (Alberta) et Rebecca Cade, de Red Deer (Alberta).
Le statut d’entraîneur(e) enregistré(e) est une désignation destinée aux entraîneures et entraîneurs ainsi qu’aux instructrices ou instructeurs autodéclarés. Il s’agit de personnes qui travaillent à l’obtention de la certification et qui s’impliquent activement dans l’enseignement et l’entraînement équestres.
Rebecca Cade
Expérience dans le domaine équestre :
Ma passion et mon amour pour les chevaux se sont manifestés dès l’âge de huit ans, période à laquelle j’ai pu monter un cheval dans une écurie locale. J’ai ensuite eu la chance d’acheter mon premier cheval de la FEI (Fédération équestre internationale), ma jument Maya, avec laquelle j’ai passé 23 ans. Elle a été le fondement de mon programme de formation et d’entraînement. Au cours de ma carrière, Maya et moi avons travaillé avec les meilleurs professionnelles et professionnels, soit avec Kent Williamson et Crystal Kroetch, mon entraîneure à ce jour.
Je suis devenue juge enregistrée de CE en 2012, juge Base en 2015 et juge Médium en 2021. Cela m’a également permis de poursuivre mon objectif d’études et de progresser dans le système, en cherchant à devenir entraîneure de haute performance.
Expérience en tant qu’entraîneure :
Ma carrière d’entraîneure a commencé en 2001, lorsque deux clubs locaux m’ont demandé de les rejoindre; un club d’équitation pour adultes et un poney club. J’adore redonner au sport, rencontrer de merveilleux mentors dans le cadre de mon travail, puis transmettre leurs enseignements. Au cours des 21 dernières années, j’ai trouvé très gratifiant de voir les autres prendre confiance sur leur cheval, car ces personnes détenaient les compétences nécessaires pour y arriver.
Statut d’entraîneur(e) :
Assurer la sécurité des cavalières et cavaliers doit représenter la priorité de toute personne qui offre un service d’entraînement. J’ai la chance d’entraîner des chevaux et d’enseigner à des gens aussi passionnés et dévoués que moi envers leurs chevaux. Chaque jour représente une occasion de s’améliorer!
Devenir une entraîneure enregistrée de CE s’est révélé très simple, et CE doit continuer d’éduquer la population équestre et d’expliquer à quel point le programme est essentiel et primordial pour notre sport. Le désavantage du programme, c’est que les exigences peuvent paraître nombreuses à celles et ceux qui sont occupés, mais le Ecampus facilite le tout. De plus, si vous avez des questions, un membre du personnel de CE est disponible pour vous aider!
Erika Metro
Expérience dans le domaine équestre :
J’ai commencé l’équitation à l’âge de huit ans et je n’ai pas arrêté depuis. Puisque l’écurie où je suivais des cours d’équitation dispose d’un programme d’élevage, j’y passe une bonne partie de mon temps à travailler avec de jeunes chevaux.
Accompagnée de mon cheval, Bob, j’ai participé aux épreuves de chevaux de sport des Canadian Arabian Nationals. Les chevaux ayant toujours été au cœur de ma passion, j’ai envisagé différentes carrières équestres, mais ce qui m’attirait surtout, c’était l’enseignement. Mon père avait une citation sur son mur qui m’a toujours interpellée : « cherchez d’abord à comprendre, ensuite à être compris ».
Expérience en tant qu’entraîneure :
J’ai été entraîneure durant mon adolescence. J’ai ensuite pris une petite pause avant d’entrer en communication avec Leanne Tomanek, de Tomanek Farms, en 2018. C’est alors que j’ai mis sur pied un programme de leçons là-bas. J’enseigne à 30 athlètes avec sept chevaux d’école.
En tant qu’entraîneure nouvellement certifiée, mes objectifs d’entraînement consistent à permettre aux jeunes de connaître le succès et de pouvoir partager leurs réussites. J’ai l’intention de devenir une entraîneure spécialiste et un mentor pour les jeunes entraîneures et entraîneurs afin de préserver l’intégrité du sport.
Statut d’entraîneur(e) :
Selon moi, la plus-value du programme de statut d’entraîneur(e) est de permettre aux gens de constater l’importance de notre sport et de le voir comme un véritable sport. Le fait de savoir que j’étais en phase avec bon nombre des modules me démontre que je suis sur la bonne voie. Je ressens cette validation. J’aimerais beaucoup qu’en Alberta, un plus grand nombre de gens participent, car nous avons une énorme population de chevaux dans le Comté de Strathcona, ce qui donne lieu à beaucoup de possibilités.
Je pense aussi que le programme pourrait être un peu plus diversifié. Par exemple, les niveaux d’équitation classique sont réservés au saut d’obstacles et au dressage, et non au circuit de cheval arabe. Une norme doit être établie, mais lorsqu’il est question de chevaux, il y a tellement de façons différentes de faire les choses.
Entraîneur(e)s titulaires d’une licence
Faites la connaissance de Brandon Hall, de Scarborough (Ontario) et de Leslie Curran, de Wahnapitae (Ontario), titulaires d’une licence d’entraîneur(e).
Le statut d’entraîneur(e) titulaire d’une licence est une désignation pour les entraîneures et entraîneurs qui possèdent des connaissances et une expertise acquises au moyen d’une certification officielle, d’une formation ou d’une expérience pratique validée.
Brandon Hall
Expérience dans le domaine équestre :
C’est à l’âge de 10 ans que j’ai commencé ma carrière équestre, après que mes parents eurent trouvé un programme d’équitation près de notre domicile. À mesure que je progressais dans le circuit compétitif, j’ai eu l’occasion de faire la présentation de jeunes chevaux dans le « circuit A ». De fil en aiguille, je suis devenu instructeur en 2016. Lorsque j’entraînais des jeunes chevaux, leurs propriétaires me demandaient des leçons parce qu’ils ne disposaient pas des ressources pour continuer l’entraînement des chevaux par eux-mêmes. J’ai y donc vu une occasion de commencer à entraîner.
Certification d’entraîneur(e) :
Après avoir fait mes recherches sur la possibilité de devenir un entraîneur certifié de CE, j’ai réalisé à quel point la certification est essentielle. Certaines et certains d’entre nous avons décidé de suivre le programme ensemble, dont Emily Wulff (Yaghdijan) du Pickering Horse Centre, Ashley Newell Sakaguchi du Lake House Stables, Kendal Lehari de Lehari Eventing et Amanda Hines, une entraîneure indépendante. J’ai pu devenir entraîneur de compétition en août 2018 et j’ai obtenu ma licence en juin 2021.
En tant qu’employé de Ontario Equestrian, je tenais à soutenir le processus de certification afin de promouvoir ses nombreux avantages et démontrer que ce n’est pas aussi épuisant que ça peut en avoir l’air.
La plupart des sports exigent une certification pour accéder aux sites, et je suis heureux de constater que c’est en voie de devenir le cas pour les sports équestres. Lorsque de nouveaux clients visitent la ferme, ils me demandent d’emblée si je suis certifié. Une entraîneure ou un entraîneur dont les antécédents n’ont pas été vérifiés, ou qui ne détient pas de formation de secourisme, de sport sécuritaire ou de sensibilisation aux commotions devrait soulever des préoccupations.
Statut d’entraîneur(e) :
À mon avis, une des difficultés du programme, c’est que le système peut se révéler pénible. Il faut parfois faire des allers-retours entre les sites Web et les mises à jour d’un programme, ce qui pourrait dissuader une entraîneure ou un entraîneur d’atteindre ses objectifs. J’estime que la plus grande réussite du programme de statut d’entraîneur(e) est d’offrir la formation appropriée, d’entreprendre les vérifications d’antécédents en matière de sport sécuritaire, et de nous permettre d’avoir notre propre assurance. La validation qu’offre le programme représente une source de fierté pour le sport. Ce programme était nécessaire, et de petits pas comme ceux-là auront le plus grand impact sur notre sport. Si vous avez le sentiment d’être coincée ou coincé, ou si vous avez besoin de conseils ou de soutien, veuillez communiquer avec nous pour obtenir de l’aide à l’adresse b.hall@ontarioequestrian.ca
Leslie Curran
Expérience dans le domaine équestre :
J’ai commencé l’équitation à l’âge de six ans, et quel parcours mouvementé j’ai vécu! Ma mère, qui est malheureusement décédée en 2013, était l’une de mes plus grandes partisanes. Elle savait que mon parcours dans l’industrie équestre serait difficile, mais elle m’a appris l’importance d’acquérir de l’expérience et des qualifications. Elle était une véritable inspiration.
Certification d’entraîneur(e) :
Enfant, j’étais très impliquée dans le pony club. Puis, à l’adolescence, j’ai décroché les certifications de « Palefrenier(-ière) 1 » avec l’Université de Guelph, du PNCE, du « Instruction of Beginners Over Fences » et de la Croix de bronze, en plus de ma Médaille de bronze en sauvetage.
En 2008, à l’âge 19 ans, j’ai lancé « Volte Equestrian », ma propre entreprise d’entraînement et de formation. Au début, j’étais l’une des plus jeunes entraîneures et c’était difficile. Mais grâce à ma mère, je possédais les qualifications nécessaires pour siéger aux côtés d’autres professionnels. D’ailleurs, j’ai trouvé que le travail d’« éducation » était l’un des plus gratifiants de la planète!
L’entraînement est peut-être mon travail, mais j’y vois également une dimension très personnelle. Mon entreprise est fondée sur la qualité, et non sur la quantité, et mes clients sont comme ma famille. Je veux protéger mes étudiants et leurs partenaires équins, et leur montrer à quel point ils ont du potentiel. Chaque fois que je vois un de mes étudiants connaître une réussite, aussi petite soit-elle, j’en ai des frissons.
Statut d’entraîneur(e) :
J’ai beaucoup aimé le programme de statut d’entraîneur(e). J’ai trouvé qu’il était parfaitement structuré pour les membres de la communauté équestre qui sont très occupés. De plus, le fait qu’une grande partie du matériel soit accessible en ligne simplifie le tout. Plus il y a d’activités virtuelles, mieux c’est!
J’ai retenu deux éléments principaux du programme. Le premier, c’est l’attention portée aux blessures à la tête. J’ai reçu un diagnostic de « syndrome post-commotion cérébrale » en raison de plusieurs accidents graves dans lesquels j’ai été impliquée au cours de ma carrière de cavalière et j’ai l’impression que de nombreux membres de la communauté équestre ne connaissent toujours pas l’importance des soins pour les blessures à la tête. J’étais heureuse que ce sujet soit abordé dans le programme.
Le deuxième point important, c’est que les entraîneures et entraîneurs comprennent ce qu’implique leur position d’autorité. Beaucoup d’athlètes motivés et talentueux manifestent de l’admiration envers leurs entraîneures et entraîneurs. C’est à nous de veiller à ce que ces athlètes soient respectés et que personne ne profite de leur passion pour le sport. J’ai connu des hauts et des bas et je sais que je ne voudrais jamais qu’un élève ou un athlète soit maltraité ou blessé comme je l’ai été. L’intimidation est évidente dans bien des domaines, mais ce serait bien qu’elle soit de moins en moins présente dans notre beau sport équestre.
Pour toute autre question au sujet du programme de statut d’entraîneur(e), veuillez communiquer avec :
Janelle Bruce, coordonnatrice, Entraînement
jbruce@equestrian.ca
1 343 308-1273