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L’équipe canadienne de dressage brille en or et Tina Irwin rayonne d’argent
Dès le début de la portion équestre des Jeux de Lima 2019, le Canada a donné le ton avec une médaille d’or grâce aux efforts de Jill Irving de Moncton, au Nouveau-Brunswick, Tina Irwin de Stouffville, en Ontario, Lindsay Kellock de Toronto et Naima Moreira Laliberté d’Outremont, au Québec.
La compétition par équipe de dressage a démarré avec le Prix St. Georges pour le petit tour et le Grand Prix pour le grand tour le 28 juillet, les résultats comptant pour la compétition par équipe et la première qualification individuelle.
Irwin a mené le cortège canadien à bord de son partenaire de longue date, Laurencio (Laurentio x Donnerhall), le hongre Oldenburg de 12 ans dont elle est copropriétaire avec son mari et son compatriote de dressage, Jaimey Irwin, un athlète de haut calibre. Pas étranger à la pression des Jeux panaméricains en tant que médaillée d’argent par équipe de Guadalajara, au Mexique en 2011, Irwin a obtenu une note de 73,735 % dans le Prix St. Georges pour la deuxième place individuelle.
Kellock a suivi Irwin de près, dirigeant Floratina (Fidertanz 2 x Rubin Royal OLD) vers une troisième place au classement général à sa première participation à des compétitions majeures. Leur petite note de 73,176 % représente un record personnel pour Kellock et la jument hanovrienne de 11 ans de Chloe Gasiorowski, qui a obtenu des pointages pouvant atteindre neuf pour des mouvements individuels, incluant des changements de pied au galop.
Faisant aussi ses débuts dans les compétitions majeures, Moreira Laliberté, qui n’a que 22 ans, a présenté une performance impressionnante avec Statesman, un cheval hanovrien de 12 ans produit par Sandro Hit et appartenant à KML S.à.r.l., pour gagner le Grand Prix avec un résultat de 71.413 %, bon pour le sixième rang du classement général. Irving était aussi du Grand Prix avec Degas 12 (De Niro 6 x Regazzoni), un hongre hanovrien de 17 ans qu’elle possède avec Windhaven Farm, pour un résultat de 68,391 % et une 12e place après une journée.
À la fin de la journée, le Canada était côte à côte avec les États-Unis, n’affichant qu’une fraction de point d’écart, soit 219.828 contre 219.970, respectivement. Tout serait décidé en finale par équipe du lendemain, où le Tour Intermédiaire I (petit tour) et le Spécial Grand Prix (grand tour) serviraient de test final par équipe, ainsi que le second tour de qualification individuelle.
Irwin a encore une fois donné le ton le 29 juillet, avec un pointage de 73,853 % à l’Intermédiaire I pour une autre deuxième place individuelle avec Laurencio. Kellock et Floratina ont aussi maintenu leur emprise sur la troisième place, affichant un autre record personnel grâce à un pointage de 73,147 %.
Moreira Laliberté et Statesman ont concrétisé la victoire d’Équipe Canada grâce à un pointage de 71,787 % dans le grand tour pour terminer quatrièmes au classement général. Irving et Degas 12 ont ajouté leur pointage de 67,851 % au total, conservant ainsi leur 12e place.
La combinaison des trois meilleurs résultats a donné un total de 440.111 points, ce qui a permis au Canada de décrocher la médaille d’or. Les États-Unis ont remporté la médaille d’argent avec 437.791 points, tandis que le Brésil a remporté la médaille de bronze (408.696 points). Cette récolte est la troisième médaille d’or de l’équipe canadienne de dressage, après celles des Jeux panaméricains de La Havane, à Cuba, en 1991 et de Cali, en Colombie en 1971. Cette victoire a aussi permis à l’équipe canadienne de dressage de se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.
« Dès le début en arrivant ici, il n’y avait aucun doute que nous étions là pour remporter l’or. C’était l’objectif et ils l’ont atteint », a déclaré Christine Peters, chef d’équipe du groupe canadien de dressage. « Ces filles ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour le Canada et je suis très fière. Ce qui m’a le plus impressionnée dans ce groupe, c’est la façon dont elles se sont unies en équipe et se sont entraidées; toutes les quatre ont été comme des sœurs. C’est incroyable de les voir remporter la médaille d’or de l’équipe canadienne pour la première fois depuis tant d’années. »
Irwin n’en avait pas fini sous les feux de la rampe à Lima : avec Moreira Laliberté et Kellock, elle est retournée au stade le 31 juillet avec la détermination de monter à nouveau sur le podium de l’épreuve individuelle. Irwin et Laurencio ont accumulé d’innombrables heures de travail et d’entraînement pour arriver à un pointage de 77,780 % en style libre intermédiaire I, remportant la médaille d’argent derrière les Américaines Sarah Lockman et First Apple (78,980 %). La médaille de bronze a été décernée à Jennifer Baumert et Handsome des États-Unis, qui ont obtenu un pointage de 75,755 %.
« C’est incroyable d’avoir la médaille d’argent. J’étais évidemment ravie de la médaille d’or par équipe, et maintenant, c’est fantastique d’être sur le podium de l’épreuve individuelle, alors je suis emballée, a dit Irwin. C’était définitivement mon objectif, je venais pour gagner une médaille. J’espérais l’or, mais ce n’est pas grave. Mon cheval a été incroyable pendant toute la compétition. On a fait de notre mieux et ce ne sont pas des machines. En fin de compte, une petite erreur a le potentiel de vous coûter la première place. Je suis d’accord, mon cheval a tout donné. Maintenant, mon plan est de retourner au Grand Prix. Nous allons prendre une petite pause après les Jeux panaméricains et ensuite nous établirons un nouveau plan pour 2020. »
Moreira Laliberté et Kellock ont conclu leur première expérience de compétition majeure en se classant parmi les 10 premières de la finale individuelle : Moreira Laliberté a obtenu un pointage de 73,565 % en style libre dans le Grand Prix pour la sixième place, tandis que Kellock, qui a obtenu 73,550 % en style libre intermédiaire I, accusait un retard d’à peine 0,015 % derrière elle en septième place.
L’équipe canadienne de concours complet remporte la médaille de bronze
L’équipe canadienne du concours complet composée de Dana Cooke de Merritt, en Colombie-Britannique, Colleen Loach de Dunham, au Québec, Jessica Phoenix de Cannington, en Ontario et Karl Slezak de Tottenham, en Ontario s’est présentée contre une forte concurrence et un parcours de cross-country particulièrement intimidant pour remporter une médaille de bronze.
Phoenix, une Olympienne canadienne de deux Jeux, a été aux commandes sur Pavarotti (Pavarotti van de Helle x Foxiland), son hongre westphalien de 17 ans. Ensemble, le duo imparable se vante de la distinction de la combinaison de concours complet la plus décorée de l’histoire du Canada et est le fier récipiendaire des médailles d’or individuelles et d’argent par équipe des Jeux panaméricains à Guadalajara de 2011, de celle de bronze par équipe et de celle d’argent en individuel à Toronto en 2015.
Comme on pouvait s’y attendre, Phoenix et Pavarotti sont partis en force après la phase de dressage le 2 août dernier avec un score souhaitable de 27,4 pénalités. Cependant, leur véritable talent s’est manifesté dans une performance de cross-country impeccable le 3 août, où la paire n’a ajouté que 9,6 pénalités de temps sur un parcours difficile où seulement 59,5 % des athlètes avaient franchi la ligne d’arrivée. Une double performance sans faute magistrale au saut d’obstacles le 4 août a permis à Phoenix d’obtenir une note finale de 37,0 pénalités pour un classement final de cinquième.
« Je ne pourrais pas être plus heureuse de la performance de Pavarotti, commente Phoenix. C’est un cheval de compétition qui connaît les trois journées de ce sport, et c’est incroyable d’être sur un cheval qui est aussi compétitif que moi. »
Slezak s’est classé deuxième au classement individuel canadien avec Fernhill Wishes (Chacoa x Gildawn Diamond), le cheval de sport irlandais de 10 ans dont il est copropriétaire avec Kirk Hoppner. Un record personnel de 27,7 pénalités en dressage a permis à la paire de bien débuter, mais un malheureux incident dans une combinaison difficile a porté le pointage de Slezak à 58,9 pénalités après le cross-country. Il a maintenu ce pointage après une ronde de saut d’obstacles en double sans faute pour terminer sa première compétition majeure en 12e position.
Loach a apporté une mine de connaissances à sa quatrième compétition majeure consécutive et à sa deuxième participation aux Jeux panaméricains, cette fois en pilotant le jeune talent FE Golden Eye (Goldfever x Contendro I), un hongre hanovrien de sept ans qu’elle possède en partenariat avec Amanda Bernhard. Le plus jeune cheval de l’équipe équestre canadienne à Lima, Loach a guidé avec expertise FE Golden Eye à la 20e place du classement général. Le duo a obtenu une note impressionnante de 26,2 pénalités en dressage et la troisième ronde avec un double sans faute du Canada en saut d’obstacles, mais un refus coûteux en cross-country a fait passer sa note finale à 87,8 pénalités.
La dernière membre de l’équipe canadienne de concours complet était Cooke, classée 13e en dressage et qui a terminé avec succès le parcours de cross-country en 23e place à ses débuts aux compétitions majeures. Cependant, son cheval Mississippi (Cassini II x Legaat), une jument Wurtembergeoise de neuf ans appartenant à FE Mississippi Syndicate LLC, s’est heurtée à un obstacle de coin difficile avec des drapeaux étroits en cross-country, et Cooke a décidé de se retirer avant la phase de concours le 4 août.
Avec les trois autres pointages à compter pour l’équipe canadienne de concours complet, le pointage final de 183,7 a permis de décrocher la médaille de bronze. Les deux premières places sur le podium, et donc les deux qualifications pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, sont allées aux États-Unis (91,2) et au Brésil (122,1). Individuellement, l’Américain Boyd Martin a remporté la médaille d’or avec Tsetserleg grâce à 25,6 pénalités, et sa coéquipière Lynn Symansky a piloté RF Cool Play avec 29,2 pénalités. Le Brésilien Carlos Parro a remporté la médaille de bronze à bord de Quaikin Qurious avec 34,9 pénalités.
« Je pense que dans l’ensemble, ce fut une très bonne expérience pour l’équipe », a commenté Rob Stevenson, chef d’équipe du groupe canadien de concours complet. « C’est très dommage de ne pas avoir la médaille d’argent, ce qui nous aurait permis de nous qualifier pour Tokyo. C’était clairement l’objectif, mais je pense que nous devrions nous rendre compte que c’était peut-être une compétition plus difficile que prévu et nous devrions être reconnaissants d’avoir terminé une équipe dans la position de médaille de bronze. Même si l’argent était notre objectif, nous devons être reconnaissants d’être ici, d’avoir réussi à remporter une médaille dans un championnat panaméricain, et nous réjouir à ce qui va se passer ensuite. »
Quatre est le numéro chanceux de l’équipe canadienne de saut d’obstacles
L’équipe canadienne de saut d’obstacles est montée sur scène dans la dernière discipline équestre au programme à Lima. La constance et la détermination des membres de l’équipe, Erynn Ballard de Tottenham, en Ontario, Lisa Carlsen d’Okotoks, en Alberta, Mario Deslauriers de Bromont, au Québec et Nicole Walker d’Aurora, en Ontario ont atteint avec succès l’objectif des qualifications pour Tokyo 2020.
Pour déterminer les pointages individuels, les temps ont été convertis en fautes, le plus rapide ayant obtenu un zéro et toutes les autres paires cavaliers-chevaux se voyant attribuer un pointage représentant la différence entre leur temps et celui du meneur. Pour le pointage par équipe, seuls les trois meilleurs pointages ont été combinés, ce qui a permis aux équipes comptant quatre cavaliers d’abandonner leur plus haut pointage dans chaque ronde.
Le rêve du Canada de qualification pour Tokyo s’est réalisé grâce à la première ronde par équipe et à la qualification individuelle du 6 août, ainsi qu’à la finale par équipe de deux rondes le 7 août. Ballard a donné le ton à l’équipe, fraîchement sortie de ses premières compétitions majeures aux Jeux équestres mondiaux de la FEI 2018 à Mill Spring, en Caroline du Nord. En partenariat avec Fellini S (Vermont x Rash R), un hongre Warmblood néerlandais de neuf ans appartenant à Ilan Ferder, elle a réussi trois rondes consécutives sans faute pour terminer deuxième au classement individuel au terme des deux premiers jours de compétition avec 3,26 fautes.
Walker a tenu bon avec Falco van Spieveld (Toulon x Lys De Darmen), son hongre Warmblood belge de 14 ans avec qui elle détient le titre de championne canadienne de saut d’obstacles. Avec seulement des pénalités de temps le premier jour et trois rails sur les deux rondes difficiles le deuxième jour, la paire a accumulé une note totale de 13,38 fautes pour se classer au 12e rang individuel.
En raison d’une regrettable élimination à la première journée de compétition, Carlsen n’était pas admissible à la compétition individuelle. Cependant, l’Olympienne canadienne, qui a contribué à la conquête de la médaille d’or par équipe aux Jeux panaméricains d’Indianapolis en 1987, a permis au Canada d’atteindre la finale par équipe en se limitant à quatre rails pour un total de 59,24 fautes sur sa jument brandebourgeoise de 13 ans, Parette (Passoa VDL x Barinello).
L’Olympien Mario Deslauriers a complété la performance du Canada sur Amsterdam 27 (Catoki x Acord II). Il a fait sauter le hongre Holsteiner de neuf ans appartenant à Wishing Well Farm LLC et Luga LLC vers une note finale de 21,57 fautes pour terminer 19e.
Le Canada a terminé avec un pointage final de 30,21 pour une quatrième place, ce qui a suffi pour qualifier l’équipe pour Tokyo. Le Brésil a remporté une médaille d’or décisive sur un total de 12,39 fautes. Le Mexique a réalisé une belle remontée de sa quatrième place au terme de la première journée pour décrocher la médaille d’argent avec 22,97, tandis que les États-Unis ont perdu leur première place pour terminer l’épreuve au troisième rang (23,09).
« J’aurais aimé avoir une médaille, mais notre objectif et notre priorité étaient de venir ici pour nous qualifier pour les Jeux olympiques, alors je suis extrêmement heureux. Mission accomplie! », a déclaré Mark Laskin, chef d’équipe du groupe canadien du saut d’obstacles.
Les pointages ont ensuite été effacés pour la finale individuelle du 9 août, et deux rondes difficiles ont conduit à un classement très ouvert vers le podium. Le Brésilien Marlon Modolo Zanotelli sur Sirène de la Motte ont remporté la médaille d’or avec un pointage parfait de zéro, et José Maria Larocca et Finn Lente d’Argentine ont remporté l’argent avec une seule faute de temps. Il a fallu une prolongation pour déterminer la médaille de bronze.
Walker a décroché une place au saut de barrage à égalité avec les Américains, Beezie Madden et Eve Jobs, et Eugenio Garza Perez, du Mexique, à quatre fautes. Un chrono de 44.18 secondes avec quatre fautes l’a finalement menée à la quatrième place avec Falco van Spieveld.
« J’ai connu la plupart de mes meilleurs moments en carrière sur Falco, a dit Walker. C’est le seul que j’ai monté dans l’équipe senior. Nous avons un lien si fort, je pense que nous nous faisons vraiment confiance, et il me procure l’assurance nécessaire pour faire ces virages serrés et réussir ces gros sauts. Ce fut une semaine dont on se souviendra toujours.
Ballard a couronné une semaine fantastique en sautant avec Fellini S pour terminer 13e individuellement avec 12 fautes. Deslauriers et Amsterdam 27 se sont aussi qualifiés pour la finale individuelle, terminant 15e sur 13 fautes.
Pour la liste complète des communiqués de presse quotidiens des Jeux panaméricains de Lima 2019, ainsi que les coulisses et la couverture interne par le biais du blogue EEC en mouvement – visitez https://www.equestrian.ca/evenements-resultats/jeux/directionlima#.