Jon Garner, directeur sportif de Canada Équestre
Photo : Cealy Tetley
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Dans l’ensemble, je pense qu’il faut dire que les Jeux panaméricains ont été un succès. Au bout du compte, c’est une question de performance, et nous avons réalisé de très bonnes performances : médailles, meilleurs résultats personnels et performances parmi les cinq meilleurs.
D’un point de vue organisationnel, l’équipe qui a mis sur pied les Jeux a fait un travail fantastique. Faire avancer les choses et diffuser l’information a été un véritable défi qui a été bien documenté. Il y avait des choses qui étaient inconnues jusqu’à la dernière minute, comme des détails sur le voyage en avion des chevaux. Ce qui ressort cependant, c’est que la réunion d’un groupe de personnes partageant les mêmes idées peut presque réussir l’impossible. Le comité d’organisation a fait un travail fantastique, le site était superbe et Lima est une ville intéressante – j’ai apprécié la nourriture, je n’ai pas aimé la circulation routière et j’ai appris à connaître l’aéroport en profondeur. (Note de la rédaction : Pour s’assurer que les athlètes et le personnel de l’équipe comptent sur un visage amical pour les accueillir, Jon était à l’aéroport pour rencontrer presque tous les membres de l’équipe équestre canadienne à leur arrivée!)
Ce qui restera gravé dans les mémoires, c’est l’atmosphère générale de l’équipe. Je parle de l’équipe dans son ensemble, par opposition aux disciplines distinctes. Tout le monde était vraiment impliqué et présent avec le bon esprit.
Jon et Jessica Phoenix célèbrent ses résultats impressionnants à ses troisièmes Jeux panaméricains consécutifs avec Pavarotti.
Photo : Cealy Tetley
Cette attitude positive a commencé dès le début de l’année. La sélection n’a pas été faite, mais quand les athlètes font connaître leur intention de participer, je pense qu’ils savent s’ils ont ou non une chance plus que réaliste d’être là. Cela se résume à la position suivante : Si je fais ce que je fais d’habitude, je serai dans l’équipe. C’est une grande chose pour moi, une performance qui se reproduit. Surtout quand on commence à participer à des championnats, il est rare que les gens réalisent un record personnel aux championnats. Ça arrive, et c’est arrivé à Lima pour notre équipe de dressage, mais ce n’est pas la norme. Donc, de façon réaliste, quand vous regardez votre performance et vos chances de terminer dans la première moitié du classement, parmi les cinq meilleurs ou même sur le podium, vous devez vous demander ce que vous faites normalement? Qu’est-ce que vos résultats normaux et quotidiens vous permettent de réaliser?
Je pense que les cavalières de dressage (Tina Irwin, Lindsay Kellock, Naima Moreira Laliberté et Jill Irving) savaient qu’elles avaient de bonnes chances d’être dans l’équipe. Quand vous leur parlez, elles ont rapidement compris que si elles continuaient à aller de l’avant, à faire leur travail sans se relâcher (la qualification pour Tokyo a toujours été l’objectif principal), elles étaient très sûres qu’une médaille d’or serait à leur portée. Dans le sport, particulièrement dans un sport jugé, tout peut arriver, mais elles sont venues à Lima avec l’idée d’être là pour gagner. C’est un bel état d’esprit à avoir comme athlète. Les meilleurs athlètes s’attendent toujours à gagner. Alors c’était plutôt spécial.
Quand vous parlez de l’équipe, je pense que nous nous concentrons souvent uniquement sur les athlètes, car ce sont eux qui travaillent sous les feux de la rampe et qui sont sur le terrain. En fin de compte, ces résultats ne se produisent pas sans le travail qui s’ensuit. Les vétérinaires de nos trois équipes : Geoff Vernon, Jan Henriksen et Eduardo Felix ont réalisé un travail remarquable. Ils font partie intégrante de cette équipe de gestion : ils observent surtout les chevaux, mais ils voient l’ensemble du portrait.
Vous n’aurez rien sans vos palefreniers, et nous avons eu trois grands groupes de palefreniers. Ils ont été fantastiques ; ils ont travaillé sans relâche du début à la fin avec de belles attitudes. C’est un élément qui contribue à créer l’atmosphère autour des écuries et, en fin de compte, de l’équipe. Si les palefreniers sont de bonne humeur et ensemble, cela fait une grande différence. C’était si facile de travailler avec eux ils m’ont certainement facilité la vie. Encore une fois, je pense que vous l’avez vu dans les résultats et les chevaux, qui étaient tous en pleine forme. Cela passe ensuite par les cavaliers – ils savent qu’ils n’ont qu’à s’occuper de leurs responsabilités et ne pas se soucier de savoir si les pièces sont en place à l’écurie.
Les entraîneurs ont aussi fait un travail remarquable en coulisses. Ceux dont nous ne parlons pas assez souvent, ce sont les merveilleux propriétaires. C’était agréable de passer du temps avec des gens que je n’avais jamais rencontrés auparavant, de discuter avec eux et de parler de leurs objectifs, de leur soutien à leurs cavaliers et à leurs chevaux, et de voir leur engagement en première ligne. Il y avait des propriétaires qui ne pouvaient pas venir et les cavaliers faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour les tenir informés parce que nous n’avions pas de télévision et ne pouvions pas poster de vidéo, mais c’était agréable de passer du temps avec ceux qui étaient sur place.
Jon (à droite) et Mark Laskin, chef d’équipe de l’Équipe canadienne de saut d’obstacles (à gauche)
Photo : Cealy Tetley
Nous sommes allés à Lima avec un objectif clair de nous qualifier pour Tokyo 2020 dans les trois disciplines et maintenant, après avoir qualifié les équipes canadiennes de dressage et de saut d’obstacles, nous pouvons nous concentrer un peu plus sur les Jeux olympiques. Je reviens tout juste de Tokyo pour l’épreuve test, où j’ai appris que le comité d’organisation travaille sur l’horaire, que le site est fantastique et qu’ils ont fait un travail formidable. Le facteur le plus important dont nous parlons depuis un certain temps déjà, c’est la chaleur. Beaucoup de choses vont se passer surtout le soir, mais aussi très tôt le matin. Au moins, vous n’avez pas le soleil direct, mais il va quand même faire très chaud et très humide, alors ce sera un élément clé. Il y a une tonne d’information qui circule, et nous devons nous assurer que les athlètes qui cherchent à se tailler une place au sein de l’équipe reçoivent ces renseignements.
Le processus d’envoi d’athlètes du concours complet individuels aux Jeux olympiques se fera en fonction du classement et de la place que nous occuperons en tant que nation, de sorte que nous n’avons pas encore déterminé si nous nous qualifierons pour une ou deux places. Il y a une mince possibilité, selon le déroulement des Championnats d’Europe et d’autres combinaisons et permutations, que nous puissions qualifier une équipe de concours complet. C’est vraiment une toute petite possibilité, mais ce n’est pas complètement réglé. Ce sont donc des discussions qui doivent avoir lieu avec la direction de l’équipe pour savoir à quoi cela ressemble et quel pourrait être le processus de sélection d’une personne ou deux.
Athlètes et personnel de l’équipe canadienne de concours complet – de gauche à droite : Fleur Tipton, Jessica Phoenix, Colleen Loach, Andy Vergut, Dana Cooke, Karl Slezak, David O’Connor, Rob Stevenson, Jon Garner
Photo : Cealy Tetley