Le Canada affronte les meilleurs au monde en saut d’obstacles
Paris (France), 6 août 2024 – L’épreuve individuelle de saut d’obstacles a délecté les spectateurs et spectatrices en les gardant sur le bout de leurs sièges jusqu’à l’ultime seconde. Après deux journées exigeantes composées de deux manches et d’un barrage final, tous et toutes avaient hâte de découvrir qui grimperait sur le podium. Le Canada a livré une bonne bataille, mais n’a pas pu accéder au barrage.
L’épreuve de qualification a eu lieu lundi, avec 74 couples en lice pour les 30 très convoitées premières places menant aux manches du lendemain. Face à la crème de la discipline, Mario Deslauriers a presque atteint cet objectif, se classant 31e avec 4 pénalités et un temps de 74,93
Mario Deslauriers et Emerson
Source : Cealy Tetley
Le parcours créé par Grégory Bodo (France) et Santiago Varela (Espagne) était à nouveau un délice pour les yeux avec 14 obstacles débordant des arts, de la culture et de l’histoire parisiennes. Il a d’ailleurs représenté un nouveau défi de taille pour les contingents olympiques.
Avec un chrono limite de 79 secondes et un total de 17 sauts allant jusqu’à 1,65 m de haut, seuls 20 des 30 meilleurs ont réussi à tout franchir sans heurt. Parmi eux, un couple a cumulé 1 unique pénalité de temps, tandis que 9 autres ont obtenu 4 pénalités avec des temps très rapides.
Deuxième départ sur la liste, Mario Deslauriers a franchi le premier parcours pour la feuille d’érable sur Emerson, son Warmblood belge de 11 ans qu’il possède avec Wishing Well Farm LLC. Le duo a malheureusement délogé une barre au 5b de la combinaison « Art Deco », mais a arrêté la montre très tôt, ce qui laissait espérer une qualification.
[traduction] « S’il y a beaucoup de sans-fautes, j’espère être dans les quatre meilleurs temps, a dit le cavalier. Mon cheval a extrêmement bien sauté. Nous avons eu une barre malchanceuse, mais le reste du parcours s’est bien passé et nous avons été rapides. »
Erynn Ballard et Nikka vd Bisschop, la Warmblood belge de 11 ans de Rein Family LLC ont quant à elles heurté une barre au numéro 7 (Braille), ce qui les a menées au 37e rang avec 4 pénalités et un temps de 76,60.
Erynn Ballard et Nikka vd Bisschop
Photo Credit: Cealy Tetley
C’est ensuite Tiffany Foster qui a effectué la dernière prestation canadienne de la journée avec sa monture Figor. La cavalière, qui figure actuellement au 18e rang du classement international, a guidé le Warmblood hollandais de 14 ans d’Artisan Farms LLC d’une main experte sur la première moitié du parcours, avant de déloger une barre à l’élément 10c de la combinaison triple « Champs-Élysées ». Elle a également connu une autre malchance à l’obstacle 12 à l’effigie de l’opéra Garnier. Le couple, qui a remporté l’argent aux Jeux panaméricains et obtenu d’excellents résultats aux Championnats du monde et à plusieurs Coupes des nations a conclu les qualifications avec 8 pénalités et une 50e place (76,78).
Tiffany Foster et Figor
Source : Cara Grimshaw
À un rang près de la qualification, Mario Deslauriers et son équipe, dont la groom Stephanie Walchuk, l’entraîneur Dale Hailstones, la thérapeute équine Ilja Lucik et le vétérinaire de l’équipe Dr Eduardo Felix, ont tout de même mis en branle les préparatifs pour la finale du lendemain, juste au cas où… et quelle bonne initiative de leur part!
Coup de théâtre : le britannique Harry Charles s’est retiré de la course, permettant ainsi à Mario Deslauriers de se lancer à nouveau sur la piste. Dès 10 h le lendemain, le Canadien était le premier à s’élancer sur le parcours.
[traduction] « Je suis très reconnaissant envers l’équipe britannique, qui a fait preuve d’un grand esprit sportif en m’appelant le matin même pour que je puisse me préparer, a déclaré Mario Deslauriers. J’ai monté mon cheval à 7 h, donc j’étais déjà sur le site. Ce genre de choses arrive souvent dans le sport, alors j’étais prêt physiquement et mentalement. »
Mario Deslauriers et Emerson
Source : Cealy Tetley
Étant le premier de la journée à franchir le parcours, le cavalier a délogé une barre à l’obstacle 4 inspiré du conte « Le petit Chaperon rouge » de Charles Perrault, ainsi qu’au deuxième élément (10b) de la large combinaison triple aux allures métropolitaines. Avec 8 pénalités et un temps de 82,64 sur sa fiche, le duo n’a pas pu passer au barrage final de Paris 2024
[traduction] « C’était certainement le plus gros parcours que nous avons vu à ces Jeux. Les parcours olympiques sont difficiles, il y a beaucoup de courbes et tout retombe sur l’exécution, a expliqué l’athlète au sujet de son ordre de départ, en avouant que passer le premier est le plus difficile. Il faut croire en son plan, mais il y avait un petit défaut dans mon rythme et j’ai fait une erreur. Mon cheval était excellent. »
Le cavalier a également discuté de son avenir et de celui de l’équipe canadienne, ainsi que des sentiments de son groupe. [traduction] « Je pense que nous étions déçus après les qualifications par équipes, car nous nous sentions prêts. Je crois que participer à quelques Coupes des nations européennes serait bénéfique pour beaucoup de gens. »
Mario Deslauriers et Emerson
Source : Luis Ruas
Le chef d’équipe Ian Millar a aussi partagé ses pensées sur les Jeux dans son ensemble : [traduction] « Nous avions quatre cavalier(-ère)s extraordinaires et quatre chevaux extraordinaires. Cela ne s’est pas passé comme prévu. Je pense que cela aurait pu aller un peu mieux. »
« Ces Jeux nous ont appris que nous devons travailler dur pour réussir dans quatre ans. C’est un long chemin jusqu’à Los Angeles 2028. », a-t-il ajouté à propos des résultats et de leur impact futur sur l’équipe.
« Participer aux circuits en Europe sera essentiel pour s’améliorer et il faut identifier les chevaux. C’est la première étape. Il faudra ensuite cumuler l’expérience nécessaire. »
« Je ne dirais pas que le Canada performe moins bien, a conclu Ian Millar avec ses décennies d’expérience. Mais il est vrai que les autres pays s’améliorent peu à peu. Nous avons eu de la difficulté à garder le rythme, en particulier pour des raisons financières. Nous allons avoir besoin de plus de soutien pour aller plus loin. »
Pour en savoir plus sur cette dernière épreuve équestre et voir tous les résultats, veuillez consulter l’application de Paris 2024.
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