L’équipe canadienne de dressage brille par son expérience et sa maturité en défiant toutes les attentes à Paris 2024
Paris (France), 1er août 2024 – Avec deux des plus jeunes athlètes de la compétition dans ses rangs, l’équipe canadienne de dressage était fin prête à réaliser ses rêves olympiques à Paris. Elle a rendu le Canada fier en défiant toutes statistiques et en frôlant la qualification pour la prochaine épreuve d’une seule place, avec un 11e rang en Grand Prix.
Ce rêve, il a été rendu possible par le soutien incroyable de personnes qui croient fermement en l’avenir du dressage au Canada. La communauté s’est manifestée pour récolter les fonds nécessaires pour se rendre aux Jeux et a complètement appuyé nos athlètes, tant sur les lieux que de l’autre côté de l’océan Atlantique, leur permettant ainsi de donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est donc avec un sourire éclatant et un rêve accompli que nos athlètes repartent chez eux, leurs têtes remplies de souvenirs, d’expériences et d’apprentissages qui leur seront bien précieux sur leur nouvelle route vers Los Angeles 2028.
Naima Moreira et Statesman
Source : Cealy Tetley
Naïma Moreira Laliberté (Outremont, Qc) n’était pas étrangère aux Jeux, puisqu’elle avait été sélectionnée comme remplaçante pour Tokyo 2020, mais vivait sa première participation dans la carrière olympique cette année. La cavalière de 27 ans montait Statesman (Sandro Hit x Brentano II), le hongre hanovrien de 17 ans de KML Inc. Première partante pour l’unifolié, dans le groupe A, la médaillée de bronze panaméricaine a décroché la plus haute note canadienne, soit 68,711 %. Une expérience dont elle a voulu profiter pleinement avec « States », son partenaire de longue date.
[traduction] « C’est un sentiment tout à fait spécial de pouvoir représenter le Canada ici. Je vis mes deuxièmes Jeux olympiques, mais ce sont mes premiers en tant que compétitrice. Je n’ai jamais monté devant autant de monde, c’était excitant, a déclaré la cavalière, radieuse. Un grand merci à ma famille et à mes amis, qui sont venus de partout dans le monde pour vivre ce moment avec moi. Je suis très fière de mon cheval. Je suis très reconnaissante d’avoir pu venir ici avec lui et je remercie mes entraîneurs et Équipe Canada pour leur soutien. Je suis tellement heureuse d’être ici, c’est réellement un travail fait avec plaisir. Nous avons travaillé fort pour venir ici, donc j’ai fait de mon mieux pour m’amuser. L’ambiance est fantastique! »
Chris von Martels et Eclips
Source : Cealy Tetley
Le deuxième partant pour le Canada n’était nul autre que Chris von Martels (41 ans). Ce dernier s’attaquait à ses deuxièmes Jeux olympiques sur Eclips (Apache x Olympic Ferro), son hongre warmblood néerlandais (KWPN) de 15 ans (propriété de Barbara Soederhuizen) qui l’a accompagné jadis à l’édition de Tokyo. Le couple a été appelé à concourir dans la semaine précédant les Jeux, lorsque la monture de Jill Irving, Delacroix II, a été estimé inapte à la compétition au camp d’entraînement. Le duo a relevé le défi en livrant une reprise assortie d’un 66,863 %, malgré le temps écrasant qui règne actuellement en France.
[traduction] « À dire vrai, nous n’avons pas atteint notre objectif. Comme tous les athlètes qui viennent aux Jeux, je voulais battre un record personnel, mais je suis quand même fier de mon cheval. Il a vraiment fait de son mieux et je pense que nous avons un peu sous-estimé les effets de la chaleur. Je suis toujours très fier de participer à un événement comme celui-ci », a dit Chris von Martels.
Camille Carier-Bergeron et Finnländerin
Source : Cealy Tetley
Camille Carier-Bergeron participait quant à elle à ses seconds grands Jeux et à ses premiers Jeux olympiques, et ce, à seulement 24 ans. La médaillée de bronze panaméricaine a démontré un grand sang-froid avant son entrée en carrière aux commandes de Finnländerin (Fidertanz 2 x Donnerhall 11), une jument oldenburg de 14 ans. Représentant le troisième départ pour la feuille d’érable dans le groupe F, la cavalière a effectué une excellente reprise couronnée d’un 68,338 %.
[traduction] « À mon entrée en carrière, on a annoncé que j’étais la plus jeune athlète de dressage à Paris 2024. La foule m’a tellement bien accueillie en applaudissant et en m’encourageant. C’était un sentiment incroyable et probablement l’un de mes meilleurs moments là-bas. », a-t-elle expliqué.
Ce moment valait beaucoup pour l’athlète, même si elle savait déjà qu’elle était la plus jeune. « Je le savais parce que mon père se tient au courant de tout! Un jour, je suis entrée à la maison et il me l’a dit en me donnant une liste de tous les athlètes de l’épreuve. Il n’est pas une personne de cheval, mais il s’implique beaucoup, tout comme ma maman. Mes parents me soutiennent énormément. »
« Ce n’était pas notre meilleure prestation, mais c’était quand même bien, a ajouté Camille Carier-Bergeron au sujet de sa reprise, ne tarissant pas d’éloges envers sa monture. Nous avons commis deux erreurs qui nous ont coûté cher, mais je pense que c’était bien en général. Ma jument était concentrée sur moi tout le long et a vraiment fait de son mieux malgré la chaleur. Elle était avec moi jusqu’au tout dernier mouvement. Je suis tellement contente d’elle et tellement reconnaissante de l’avoir et de pouvoir être ici. »
Source : Cealy Tetley
Le Grand Prix étant maintenant terminé. L’équipe peut maintenant prendre le temps de réfléchir à cette aventure et à ce qui les attend dans l’avenir. Leur chef et gestionnaire d’équipe, Brittany Fraser-Beaulieu, débordait de fierté envers ses athlètes.
[traduction] « Cela a été un grand privilège de pouvoir être chef de l’équipe olympique à Paris 2024, a dit la cavalière olympique au sujet de ce que cette expérience signifie pour elle et pour l’équipe. C’était une expérience exigeante, enrichissante et révélatrice pour moi. Je retourne à la maison en appréciant encore plus ce que la fédération fait pour nous durant les grands Jeux. »
Brittany Fraser-Beaulieu
Source : Cealy Tetley
« Je tiens à souligner que cela a été un immense honneur de travailler avec nos athlètes, nos grooms et notre équipe de soutien. Ils et elles formaient la définition même de l’esprit sportif et ont réussi à atteindre ces résultats en s’appuyant les uns les autres, en voulant collaborer d’instinct et en comprenant réellement ce que signifie “être une équipe”. Le Canada a dépassé toutes les attentes en décrochant la 11e place au classement par équipes et ça, c’est un merveilleux accomplissement. »
« Canada Équestre doit travailler avec des ressources tellement limitées en comparaison avec plusieurs autres pays. Il se passe tellement de choses en arrière-scène pour que les équipes puissent se déplacer et concourir. Cela a représenté un grand apprentissage. J’ai déjà représenté le Canada en tant qu’athlète aux Jeux panaméricains, aux Jeux équestres mondiaux et aux Jeux olympiques, et à ce moment-là je trouvais cela facile de critiquer les lacunes. Mais maintenant, j’ai hâte de mettre cette nouvelle vision à l’œuvre en la partageant avec mes élèves et mes futurs coéquipiers et coéquipières, afin que l’on puisse tous et toutes profiter de ces nouvelles connaissances. »
« Les leçons à retenir : ne jamais sous-estimer le pouvoir d’un vrai esprit sportif, toujours profiter du moment et toujours être fier d’être Canadien et Canadienne. », a conclu Brittany Fraser-Beaulieu.