Unis, Laura Kelland-May, de Kentville, en Nouvelle-Écosse, a reçu des éloges en tant que youtubeuse équestre. Forte de plusieurs décennies d’expérience, elle partage avec son auditoire sa soif d’apprendre et de partager son savoir sur sa chaîne, qui a récemment été classée au deuxième rang des meilleures chaînes de conseils selon le Everything Horse Magazine.

Misant sur le renforcement des compétences et l’amélioration de la technique des athlètes, Mme Kelland-May fournit des éclaircissements sur le point de vue des juges à partir de contenu vidéo. Sa bibliothèque de 499 vidéos explique les positions d’équitation, les techniques pour être sur le bon pied, et d’autres volets de l’équitation. CE a rencontré l’entraîneure de compétition spécialiste certifiée et juge et commissaire Sénior pour en savoir plus sur son parcours et sur la façon dont elle a rendu le mentorat accessible en ligne. 

Coaching Spotlight: Sharing Skill Focused and Non-‘Judge’mental Horsemanship on YouTube

Mme Kelland-May (à gauche) et Sandra Conrad (à droite), commissaires à Bécancour 2022
Source : Laura Kelland-May

Parlez-nous de vos débuts avec les chevaux.

J’ai commencé l’équitation au Greenwood Saddle Club lorsque mon père a été affecté à la base des Forces canadiennes à Greenwood, en Nouvelle-Écosse. Dans son enfance, ma mère s’occupait de chevaux dans le sud de l’Ontario. Donc, lorsque notre famille a déménagé de la Colombie-Britannique à Greenwood, elle a voulu se procurer un cheval. Il y avait un courant assez fort en matière de savoir-faire équestre dans la région. On y retrouvait le Fundy Pony Club, un poney-club canadien solide qui était très populaire et grâce auquel j’ai acquis une base très positive en équitation.

Quel a été votre parcours, d’abord en tant qu’athlète, puis éventuellement, en tant que juge et commissaire?

Derrière le manuel des règlements de Canada Équestre — ou plutôt de la FEC (Fédération équestre canadienne) à l’époque — on retrouvait une liste des officielles et officiels. La fillette passionnée des chevaux que j’étais lisait les règles et tous les noms de la liste qui étaient accompagnés des divisions dans lesquelles ces personnes pouvaient siéger à titre de juge et de commissaire. C’est ce qui a créé l’étincelle chez moi; le fait de voir que des personnalités locales figuraient sur cette liste — un cavalier du coin, par exemple, M. Lloyd Newcomb, pour ne pas le nommer — ainsi que les différentes divisions dans lesquelles elles pouvaient exercer leurs fonctions. Chasse, saut d’obstacles, dressage, Appaloosa, Welsh et autres races, concours gymkhana, tout cela m’a ouvert les yeux sur les possibilités qui s’offraient à moi.

Les concours équestres locaux et les expositions de comté ont constitué le point de départ de mon parcours local. J’ai eu la chance d’avoir un(e) instructeur(-trice) qui avait compétitionné dans d’autres provinces, et rapporté de précieuses connaissances à partager. Mon implication dans le Fundy Pony Club et le fait d’avoir un(e) mentor(e) solide qui m’a fourni des buts et des objectifs clairs ont mis en évidence ma motivation. 

À quel moment avez-vous su que vous vouliez participer au mandat d’éducation du PNCE?

L’enseignement et le partage du savoir sont importants pour moi et à l’époque, il n’existait aucun programme reconnu permettant d’obtenir une certification en tant qu’entraîneure ou entraîneur en équitation. Une des options offertes consistait à se rendre en Angleterre pour passer les examens de la British Horse Society, ce que j’ai fait. Puis, le Programme national de certification des entraîneur(e)s a été mis en œuvre, et c’était important pour moi d’être reconnue en tant qu’entraîneure.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’enseigner aux autres?

Partager des renseignements et encadrer les gens pour leur permettre de vivre des réussites. J’adore voir les gens réussir. Aider une personne qui éprouve une difficulté à surmonter cet obstacle, à réussir, à progresser, et à être en mesure d’aider quelqu’un d’autre en retour. C’est ainsi que nous devenons de meilleurs athlètes et membres de la communauté équestre.

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Mme Kelland-May avec Marble, le cheval d’une de ses élèves
Source : Laura Kelland-May

Depuis que vous avez rejoint la plateforme YouTube en 2009, vous avez accumulé près de 4 000 abonnées et abonnés, et publié près de 500 vidéos. C’est toute une réalisation! Qu’est-ce qui vous a inspiré à créer une chaîne YouTube? Qu’avez-vous appris grâce à cette expérience?

J’ai créé la chaîne YouTube (contenu en anglais seulement) parce que ce n’est pas tout le monde qui a accès à une formation de qualité. C’était ma façon d’aider les gens qui veulent améliorer leur technique d’équitation, mais qui n’ont personne dans leur entourage pour les aider. En tant que juge de concours équestres, je peux expliquer « ce que les juges recherchent » en équitation et en chasse.

Pendant la pandémie, je « faisais du direct » chaque semaine et je commentais les positions d’équitation à partir de photos que les gens m’envoyaient. Je réalisais aussi des entrevues avec des cavalières et cavaliers d’élite. Ce fut un véritable succès.

Les gens m’envoient des photos et des vidéos pour que je révise leur position et que je leur transmette des commentaires pour leur permettre de s’améliorer.

Ce que j’ai appris, c’est que les gens veulent perfectionner leur technique d’équitation et aider leurs chevaux à s’améliorer. 

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Mme Kelland-May, à Toronto 2015, où elle a siégé en tant que juge bénévole à l’obstacle en cross-country
Source : Laura Kelland-May

Ayant vous-mêmes participé au symposium pour les responsables du développement des entraîneures et entraîneurs, qui s’est tenu en personne en mars dernier, recommanderiez-vous cet événement aux personnes qui souhaitent enseigner? Qu’avez-vous le plus aimé?

Oui, je recommanderais cet événement parce qu’il rassemble toutes les entraîneures et tous les entraîneurs dans un esprit de collaboration pour les aider à se perfectionner.

J’ai apprécié la camaraderie ainsi que le sentiment d’être entendue et de contribuer à l’élaboration de programmes d’entraînement.  

De quelle réalisation êtes-vous la plus fière dans votre carrière? À moins qu’il ne s’agisse d’un ou une de vos élèves? Et quel est l’un de vos plus grands défis?

Je pense que c’est le fait d’avoir aidé des élèves à devenir des entraîneures et entraîneurs et des formatrices et formateurs accomplis.

Le plus grand défi consiste à rester concentré(e) sur nos buts et objectifs sans se laisser distraire par ce que les autres font. Les autres poursuivent leurs propres objectifs qui peuvent les emmener dans une direction différente de la nôtre.

Quels sont vos objectifs futurs en tant que personne-ressource? Et en tant que membre de la communauté équestre?

De continuer à évoluer et devenir commissaire pour la FEI.

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Mme Kelland-May pose aux côtés de Miss USA Agriculture, dans le cadre de la conférence qu’elle a donnée au Horse World Expo
Source : Laura Kelland-May

Aimeriez-vous ajouter autre chose?

Je suis une globe-trotter à vélo. Avec mon mari, j’ai parcouru l’Amérique du Sud, la Patagonie et les Andes. J’ai aussi fait, pendant six mois, une tournée autonome de la Nouvelle-Zélande à vélo, de l’extrémité nord de l’île du Nord jusqu’à son extrémité sud. J’aime aussi le camping et le camping sauvage, lorsque c’est possible.