L’athlète paralympique canadienne Roberta Sheffield, résidant dans le Lincolnshire en Grande-Bretagne, a récemment obtenu des résultats impressionnants en montant Fairuza lors du CPEDI 3* Keysoe British Dressage, révélant ainsi les perspectives de plus en plus prometteuses de cette équipe sur la route des Jeux paralympiques de Tokyo en 2020.
La jument de 11 ans, qui est affectueusement surnommée « Wonky » en raison de la ligne en zigzague sur son visage, de l’expérience accumulée par Roberta dans les Grands Jeux depuis ses débuts en 2018 au niveau de la FEI
Roberta Sheffield, une paralympienne canadienne qui réside dans le Lincolnshire, en Grande-Bretagne, et Fairuza sont sur la bonne voie en vue des Jeux paralympiques de Tokyo 2020.
Photo : Kevin Sparrow
Lisez la suite afin de découvrir les leçons que Roberta a tirées de ses précédentes apparitions aux Jeux et les chevaux qui lui ont permis de s’y rendre!
Jeux équestres mondiaux de Caen 2014
Partenaire : Bindro T (Obelisk x Negro), un hongre warmblood hollandais né en 2006
Photo : Kevin Sparrow
Les Jeux équestres mondiaux (JEM) de 2014 ont été ma première expérience sur la grande scène. J’y suis entrée en toute innocence, heureuse et naïve, et j’ai eu la chance de monter sur l’incroyable Bindro T d’Evelyn Little. Ces Jeux ont été un véritable tremplin pour moi : ils m’ont montré où je voulais aller et de quelle manière je souhaitais réellement y parvenir – sur mon propre cheval que j’avais entraîné depuis le début – pour donner un sens plus poussé à notre performance.
Ce que je ne savais pas à l’époque, c’est que l’expérience avec Bindro T allait m’apprendre énormément sur la façon de créer un partenariat avec un autre cheval dressé, le magnifique Bailaor XXXIII. Les deux chevaux étaient remarquablement similaires à bien des égards. Ils étaient des chevaux extrêmement bien dressés et généreux.
Jeux paralympiques de Rio 2016
Partenaire : Double Agent (née de Donnersohn), jument anglo-européenne née en 2007
Photo : ©CE/Jon Stroud Media
Participer à la compétition avec Agent double (« Darcy ») aux Jeux paralympiques de 2016 était un exercice visant à faire confiance au destin, à surmonter l’adversité et à accepter que l’on ne puisse contrôler que les éléments contrôlables. Darcy a eu une réaction allergique à quelque chose dans l’environnement des Jeux, ce qui lui a causé de minuscules saignements de nez. Nous avons dû travailler très fort avec le vétérinaire de l’équipe et changer complètement nos stratégies pour lui faire faire de l’exercice, l’entraîner et concourir les épreuves. C’était un effort d’équipe exceptionnel pour la faire entrer sur la ligne du milieu avec la meilleure forme possible. Heureusement, comme je possédais Darcy depuis qu’elle avait deux ans, je la connaissais extrêmement bien et je pouvais lui faire totalement confiance pour qu’elle fasse de son mieux pour moi sur le sable, même sans notre routine habituelle d’échauffement. Le moment le plus fier de ma vie a été de devenir une athlète paralympique portant la feuille d’érable sur un cheval que j’avais sélectionné comme pouliche et que j’avais entraîné depuis le début.
Jeux équestres mondiaux de Tryon 2018
Partenaire: Bailaor XXXIII (Minero VII x Tetano III), étalon andalou né en 2002
Photo : Cealy Tetley
Après les Jeux paralympiques de 2016, Darcy a été vendue à un cavalier junior. Cela m’a laissé sans cheval à faire valoir pour les Jeux équestres mondiaux de 2018. Heureusement, l’éleveur de Darcy s’est avancé et m’a proposé de monter Bailaor XXXIII, son étalon reproducteur PRE dressé, pour le Grand Prix. C’est vraiment un beau cheval digne d’un conte de fées. Mais comme beaucoup de cavaliers de paradressage vous le diront, ce dont vous avez besoin pour le Grand Prix et les épreuves de paradressage sont deux choses complètement différentes. Reflet du merveilleux tempérament de Bailaor, il s’est vraiment donné beaucoup de mal pour me donner les qualités dont j’avais besoin pour les épreuves de paradressage de catégorie 3, mais il voulait vraiment montrer aux juges son talent de classe mondiale pour le piaffer et le passage, également. Il a été pour moi une grande opportunité de découvrir un type de cheval totalement différent, qui avait été entraîné par l’un des meilleurs cavaliers de Grand Prix du monde. Il a énormément contribué à mon apprentissage de cavalière, en me préparant si bien à monter Fairuza, un cheval sensible et sincère.
Armée de cette connaissance des performances des Grands Jeux et du partenariat nécessaire pour y parvenir, Roberta se concentre sur son entraînement avec Wonky – plus précisément, sur sa confiance et sa concentration dans différentes atmosphères – avec pour objectif de représenter le Canada une quatrième fois à Tokyo.
Roberta a conclu : « Être appelée à représenter le Canada à des Jeux pour la quatrième fois serait un rêve devenu réalité, surtout en montant ce cheval très, très spécial. Fairuza est désormais le cheval que j’ai toujours voulu quand j’étais petite fille et c’est le rêve de toutes jeunes filles de représenter leur pays sur le cheval de leur cœur. Entraîner un cheval à ce niveau est un acte de foi, un voyage artistique aussi bien que sportif. Ce serait un tel honneur et un tel privilège d’apporter ce joyau de la nature dans sa plus belle forme à Tokyo avec la puissante feuille d’érable comme emblème ».