Source : Amanda Ubell
En ski-joering équestre, c’est un cheval — monté par un cavalier ou une cavalière — qui tire une personne en ski sur la neige. Plutôt que de tenir des bâtons, la personne en ski tient une corde de traction tandis que le cavalier ou la cavalière contrôle les mouvements du cheval. Le skieur ou la skieuse doit naviguer une série de sauts et d’obstacles pendant que le cheval galope sur une piste longue d’environ 900 à 1 200 pieds (270 à 370 m). La course est chronométrée, et des pénalités sont imposées en cas de manquement d’un obstacle ou d’un saut.
En Amérique du Nord, ce sport a fait son apparition en 1915, à Lake Placid, dans l’État de New York. En 1928, il a été inclus comme sport de démonstration aux Jeux olympiques d’hiver de Saint-Moritz, en Suisse. En Alberta, où le ski-joering jouit d’une grande popularité, des événements annuels et régionaux permettent à des trios de chevaux, de cavaliers ou cavalières et de skieurs ou skieuses de mettre à l’épreuve leurs compétences dans la neige.
Source : Amanda Ubell
Bowie, un joli hongre Quarter Horse palomino, est un cheval de ski-joering bien connu des deux côtés de l’Atlantique. Selon Sam Mitchell, fondatrice de Skijor Canada et cavalière qui a formé Bowie, « Bo » a touché à tout.
« Il a fait du cross-country, de la course en amazone, des randonnées en montagne, des défilés, de la course de chevaux et du ski-joering, a-t-elle dit. Il a remporté la course Millarville Sidesaddle 2018 avec la cavalière Ryan Kennedy, le Skijordue Alpine Lounge 2019 avec Ryan comme cavalière et moi à ses côtés, et la course Skijordue Sprint 2020 avec la cavalière Susan Oakes, détentrice du record mondial de saut en amazone! »
Il semble que quiconque a rencontré Bowie s’entende pour dire qu’il a tout d’une vedette. « Bo est tellement beau et il paraît si bien à l’écran, s’est exclamée Mme Mitchell. On a pu l’apercevoir pratiquant le ski-joering dans The Field, Horse & Hound, un message publicitaire de Tourisme Alberta, et dans Herstory, un documentaire qui porte sur l’équitation en amazone. »
Mme Mitchell a une histoire commune avec Bo, qui appartient actuellement à son (sa) patron(ne). « J’ai été propriétaire de sa mère et de six de ses demi-frères et demi-sœurs du côté de son père, qui lui, appartenait à Dace Cochrane de Stavely, en Alberta. » Bowie n’est pas seulement connu en Alberta. Il a aussi fait sa marque en Irlande grâce à la course qu’il a remportée avec Mme Oakes.
Après une journée de chasse ensemble en Irlande, Mme Oakes — une cavalière de saut d’obstacles accomplie et amie de Mme Mitchell — a accepté une invitation à se joindre à Mme Mitchell pour le concours de ski-joering organisé par cette dernière à Calgary en février 2020. Avec une connaissance qui détenait « de très bonnes compétences en ski », le trio a monté une équipe irlandaise.
Une fois sur place, dans le froid albertain, Mme Oakes a été jumelée à Bowie, qu’elle a qualifiée de « brillant ». Puis, elle a passé deux jours à Millarville, à essayer de s’habituer à la selle western et la monte à une main.
Le jour de la course, elle s’est appuyée sur l’expérience et l’adaptabilité de Bowie. « J’ai fait beaucoup de choses un peu folles sur des chevaux, mais je n’avais jamais été aussi nerveuse. Lorsque le drapeau s’est abaissé, la puissance de la traction était si forte que j’ai failli tout lâcher. Mon étrier droit m’a échappé, de même que ma botte et mon chapeau. Mais nous avons gagné! »
Source : Danny Hagan
Malgré cette confusion, Bowie, la skieuse irlandaise et elle ont remporté le trophée final. « C’était la chose la plus drôle au monde! Ils nous avaient donné un si bon cheval, à nous, les Irlandaises qui s’entraînaient avec un tracteur et un rouleau de tapis », a partagé Mme Oakes. Selon Mme Mitchell, cette victoire a fait les manchettes dans toute l’Irlande. « J’étais à Dublin il y a trois semaines, dit-elle, et les gens en parlent ENCORE deux ans plus tard… c’est hilarant! »
Malgré sa célébrité à la suite de ses victoires en ski-joering, Bowie semble aimer ce sport autant que les athlètes qui y participent. Selon Skijor Canada, les chevaux comme Bo constituent le cœur du sport et une priorité absolue pour l’organisation.
Source : Danny Hagan
La communauté sportive partage une passion pour les animaux et une vigilance à l’égard des soins à leur dispenser. En collaboration avec leur commanditaire, Back On Track Canada, et leurs vétérinaires officiels, Wise Equine, Skijor Canada offre des conseils sur l’entraînement et la préparation physique des chevaux de ski-joering, limite le nombre de courses auxquelles un cheval peut participer lors d’une compétition, et préconise l’utilisation d’équipement de protection et de chaussures de traction.
Selon un rapport de CNN, des efforts sont déployés en vue de présenter le ski-joering aux prochains Jeux olympiques d’hiver, si ceux-ci se déroulent à Salt Lake City, en Utah, en 2030 ou 2034. Bien qu’il soit très peu probable que le sport y soit intégré à titre compétitif, on espère qu’il sera présenté pour souligner son 100e anniversaire soit en tant que sport de démonstration ou dans le cadre de la cérémonie d’ouverture ou du relais de la flamme.
Avec des dates aussi lointaines, il serait bien surprenant qu’une participation aux Jeux olympiques s’ajoute au curriculum vitæ de Bo. Mais rien ne nous empêche de rêver de nous amuser sur la neige avec un aussi beau hongre que lui. Chapeau, Bowie!