Poursuivez votre lecture pour en apprendre davantage à propos des membres canadiens du jury de terrain qui participeront aux Jeux panaméricains de 2019 à Lima !
Brenda Minor
Crédit photo : Courtoisie de Brenda Minor
Rôle aux Jeux panaméricains de 2019 : Membre du jury de terrain pour le dressage
Certifications : Juge de dressage 4* de la FEI et juge de dressage pour jeunes chevaux; juge senior de dressage certifiée par Canada Équestre (CÉ), entraîneure spécialiste de compétition de selle anglaise.
Nombre d’années passées en tant qu’officielle certifiée : 24 ans
Parcours équestre : Je monte à cheval depuis l’âge de 13 ans et j’ai eu mon premier cheval à l’âge de 16 ans avec qui je faisais de l’équitation et des concours de selle western. À 18 ans, mon petit ami de l’époque, Carl, qui est aujourd’hui mon mari, m’a offert 10 leçons de dressage pour voir comment je me débrouillerais. J’ai gravi les échelons avec succès pour me rendre jusqu’au Grand Prix et j’ai été championne provinciale intermédiaire. J’ai obtenu ma certification d’entraîneure avec l’aide de Barb Mitchell pour le saut d’obstacles, puis j’ai voulu voir ce que les juges recherchaient et comment je pouvais m’améliorer sur la piste. J’ai découvert que j’aimais le défi de juger et d’essayer d’aider les concurrents à s’améliorer.
Plus grande réussite : Mes cinq années en tant que présidente du Comité des officiels de CE. Je faisais partie du comité des officiels depuis de nombreuses années et je travaillais avec des gens fervents et engagés. Notre comité a instauré de nombreuses améliorations au fil des ans, y compris des bulletins d’information, des possibilités de mentorat et des programmes d’apprentissage. J’estime que nous avons fait une différence.
Observations sur l’évolution du dressage : Le dressage est devenu extrêmement compétitif. Les chevaux sont des athlètes incroyables et il y a tellement de talent sur la scène internationale que même en cas d’erreur dans une épreuve, il est tout à fait possible qu’une équipe puisse gagner le concours.
Une performance remarquable dont vous avez été témoin : Totilas et Edward Gal ont eu un effet énorme sur moi. Je me souviens les avoir vus dans une vidéo et m’être dit : « Oui, c’est très bien. » Puis, je suis allée à l’Olympia à Londres pour les voir en action sur place et ça m’a renversée. De plus, j’ai été témoin de l’harmonie entre Charlotte Dujardin et Valegro puis de la précision d’Isabell Werth.
Conseils aux aspirants juges : Tous les juges devraient profiter de chaque occasion qu’ils ont de juger — laissez l’expérience vous guider. Quand vous avez l’occasion d’être membre d’un jury, considérez cela comme une excellente occasion d’apprentissage. Il est extrêmement important d’avoir un dialogue ouvert avec les autres membres du jury et de tenter de comprendre ce qu’ils voient. Vous n’avez peut-être pas vu ce qu’ils ont vu, mais vous devez être capable de considérer le point de vue de chacun et d’expliquer les raisons pour lesquelles votre pointage peut avoir été différent.
Vos attentes pour faire de ces Jeux panaméricains de 2019 à Lima un succès : Que chaque athlète voyage en toute sécurité et que chaque compétiteur reparte en sachant qu’il ou elle a offert sa meilleure performance et qu’il ou elle a été récompensé(e) en conséquence.
Kim Morrison
Photo : Greg O’Brien
Rôle aux Jeux panaméricains de 2019 : Présidente du jury de terrain pour le saut d’obstacles
Certifications : Juge de Niveau 4 de la FEI pour le saut d’obstacles ; juge senior en saut d’obstacles certifiée par Canada Équestre (CE)
Nombre d’années passées en tant qu’officielle certifiée : 25 ans
Parcours équestre : J’ai commencé à monter à cheval à l’âge de six ans. J’ai participé à des compétitions jusqu’à l’âge de 25 ans, voyageant partout en Amérique du Nord. J’ai aussi participé à la Coupe du monde. J’ai décidé de devenir juge pour redonner au sport qui m’avait tant donné.
Plus grande réussite : J’ai participé à quelques Jeux équestres mondiaux, aux Jeux olympiques de 2012 à Londres et à cinq finales de Coupe du monde, mais je dirais que ce qui me rend le plus fière, c’est de former de jeunes juges.
Observations sur l’évolution du concours de saut d’obstacles : Je suis impliquée dans ce sport depuis 47 ans et le plus grand changement qui s’est opéré au fil du temps, c’est la mondialisation. Les gens ne sont plus confinés à un seul continent pour leurs concours ni pour trouver leurs chevaux ou leurs propriétaires. Le montant des prix offerts a augmenté de façon spectaculaire, ce qui a favorisé toute cette mobilité.
Une performance remarquable dont vous avez été témoin : C’est difficile d’en choisir une puisque j’en ai vu beaucoup au fil des ans. J’aime toujours quand les Canadiens performent vraiment bien à la rencontre Spruce Meadows Masters. J’étais présente au moment où Hickstead a remporté le CN International en 2011 en ronde de prolongation et quand l’équipe canadienne a remporté la Coupe BMO des Nations en 2015.
Conseils aux aspirants juges : Premièrement, juger n’est pas une question de pouvoir, de qualifications ou d’égo ; c’est un privilège. Il s’agit d’assurer l’équité dans le sport, de travailler avec votre équipe, de la soutenir et de donner le meilleur de vous-même au quotidien. Enfin, ne soyez pas pressés de gravir les échelons. Prendre le temps de bien comprendre où vous en êtes et la façon dont vous traiterez les questions controversées, les conflits et le chaos tout en faisant votre travail, vous permettra de faire progresser votre carrière à titre de juge digne de confiance.
Vos attentes pour faire de ces Jeux panaméricains de 2019 à Lima un succès : Pour que les Jeux panaméricains soient couronnés de succès, il faudrait que mon équipe de juges travaille ensemble pour rendre la compétition équitable et irréprochable afin que le ou la meilleur(e) athlète et la meilleure équipe gagnent. Si je peux ajouter une touche canadienne à tout cela, je souhaite que toutes les équipes canadiennes — peu importe le sport — en sortent gagnantes.
Jo Young
Photo : Courtoisie de Jo Young
Rôle aux Jeux panaméricains de 2019 : Membre du jury de terrain pour le concours complet
Certifications : Juge de niveau 3 de la FEI pour le concours complet et commissaire de niveau 1 pour le concours complet ; certification de CE comme juge de concours complet, juge de saut d’obstacle au concours complet, juge de para-dressage et juge de dressage intermédiaire.
Nombre d’années passées en tant qu’officielle certifiée : 28 ans
Parcours équestre : Je suis née en Angleterre. J’étais une petite fille typique, amoureuse des chevaux. Je faisais partie d’un club de poney et j’ai participé à des compétitions de concours complet, de dressage et de sauts d’obstacles. À la fin de mon parcours scolaire, je me suis entraînée en Europe : en Suisse, en Allemagne, en Belgique et en France. Je suis retournée au Royaume-Uni et j’ai obtenu mes certifications d’entraîneure. J’ai ensuite lancé ma propre entreprise équestre et je suis devenue juge. Puis j’ai émigré au Canada en 1977.
Plus grande réussite : J’ai été juge à deux reprises aux Jeux panaméricains de Winnipeg et ceux de Rio de Janeiro. J’ai jugé des épreuves 2*, 3*, 4* et 5* partout en Amérique, en Australie et en Europe. J’ai été honorée d’avoir agi comme juge pour toutes ces compétitions.
Observations sur l’évolution du concours du concours complet : J’ai vu ce sport évoluer et devenir beaucoup plus sécuritaire pour les cavaliers et les chevaux. J’ai vécu l’époque où nous avions des phases A, B, C, D et E, et où nous devions peser les concurrents pour nous assurer que les chevaux portent un poids minimum. Les cavaliers pouvaient tomber, remonter et continuer ; souvent blessés ou victimes d’une commotion cérébrale. À l’époque où je participais à des concours complets, les obstacles étaient faits de matériaux assez fragiles et, si on les frappait assez fort, ils se brisaient. Les obstacles étaient plus « naturels », construits comme des clôtures entre les arbres. Ils sont alors devenus beaucoup plus solides et immuables. Puis, nous avons vu l’avènement des obstacles « amincis » et portatifs, ce qui a eu pour résultat d’augmenter la technicité et d’éliminer l’aspect naturel des obstacles.
Une performance remarquable dont vous avez été témoin : Les Championnats du monde de 1978. L’équipe canadienne a offert une performance constante et éclatante sur le parcours de cross du Kentucky dans une chaleur et une humidité extrêmes. Cette équipe n’avait pas tenté de réussir le meilleur temps, mais elle avait d’abord pris soin de ses chevaux. Le reste du monde était déterminé à devenir des héros et, par conséquent, ils n’ont pas réussi à compléter le parcours. Le Canada a remporté la médaille d’or contre toute attente. Il y a eu une pause embarrassante pendant que le groupe musical essayait de trouver une copie de l’hymne national canadien pour pouvoir la jouer à la cérémonie de remise des prix. On n’avait évidemment pas jugé nécessaire de l’avoir sous la main!
Conseils aux aspirants juges : Si vous souhaitez devenir juge de concours complet, vous devez être prêt à travailler de très longues journées et à suivre un important processus d’éducation. Avant de commencer à arbitrer, vous devez être apte à juger les trois phases et toujours essayer d’améliorer vos habiletés. Ne vous prenez pas trop au sérieux et gardez un bon sens de l’humour!
Vos attentes pour faire de ces Jeux panaméricains de 2019 à Lima un succès : J’aimerais voir un bon concours de dressage et un cross-country sécuritaire où les meilleurs chevaux sauteront sans difficulté sur les parcours directs, mais où les petites combinaisons pourront être réussies sur les parcours plus longs et plus faciles. J’aimerais voir des chevaux en bonne santé au dernier jour et des parcours de sauts d’obstacles bien réussis. Par-dessus tout, j’aimerais que les compétiteurs et les spectateurs fassent preuve d’un bon esprit sportif.