Chaque groupe est dédié à une race qu’il s’engage à promouvoir et à protéger, tout en stimulant son développement. Les groupes sont également impliqués dans les concours, qu’il s’agisse de présenter des chevaux en laisse, dont la conformité est évaluée selon les caractéristiques idéales de la race, ou de participer à des épreuves d’équitation classique, western ou Saddle Seat ainsi qu’à des épreuves d’attelage.
Lors du 101e Royal Horse Show, qui s’est déroulé les 9, 10 et 11 novembre derniers, les personnes invitées ont pu assister à un concours unique appelé Battle of the Breeds. Cet extraordinaire et divertissant concours a permis aux différentes races de se mesurer les unes aux autres dans une démonstration de leur qualité et de leurs différents mouvements.
CE s’est entretenu avec Ashley Cook-Fletcher pour en savoir plus sur le déroulement des événements et sur les sports de race en général.
Ashley Cook-Fletcher et She Bleu Me Away « Ava », appartenant à JoAnne Arcand.
Source : Howard Schatzberg
Pouvez-vous nous en dire plus sur la race que vous représentez, le cheval Saddlebred, et sur votre passion pour cette race?
Je représente le cheval Saddlebred au sein du comité des sports de race. Je fais partie de la quatrième génération de propriétaires et de personnes passionnées de Saddlebred. Je possède et j’entraîne quelques chevaux d’autres races aussi, mais les Saddlebred resteront toujours mes préférés. Je pense que ce qui m’attire le plus chez ces chevaux, c’est leur volonté de plaire et l’amour qu’ils portent aux gens qu’ils côtoient. Pour moi, rien ne vaut le plaisir de marcher dans l’allée de notre écurie et de voir tous les chevaux réclamer mon attention et vouloir passer du temps avec moi. C’est une race très affectueuse et qui aime plaire.
À quelles épreuves avez-vous pris part lors du Royal et à quelle discipline participez-vous durant l’année?
Cette année, notre ferme, la Sterling Stables LLC, a présenté cinq chevaux lors du Battle of the Breeds du Royal. Il s’agit d’une présentation unique, sur invitation seulement, qui réunit des chevaux de race Saddlebred, Arabe, Morgan et Frison qui s’affrontent en vue d’élire celui qui présente les meilleures caractéristiques de sa race. Cette année, trois chevaux Saddlebred, un cheval arabe et un cheval Morgan représentaient notre écurie. Durant l’année, nous concourons dans la discipline d’équitation Saddle Seat.
Dans quelles provinces du Canada ou dans quels États des États-Unis compétitionnez-vous principalement?
La plupart des concours auxquels nous prenons part se déroulent aux États-Unis. Le Royal était le seul concours canadien pour nous cette année. Nous compétitionnons à New York, en Indiana, en Ohio, au Kentucky et même en Floride.
Qu’est-ce qui vous a incité à vous impliquer dans le comité national des sports de race de CE?
L’automne dernier, une personne de l’Alberta qui s’occupe de l’entraînement des chevaux Saddlebred m’a demandé si je souhaitais représenter la race. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’une bonne occasion pour moi de redonner à l’industrie. J’apprécie aussi énormément le temps que je passe au sein du comité. Le comité travaille très dur pour représenter les races et les disciplines moins connues.
Ashley Cook-Fletcher avec sa jument saddlebred, Nocturnal Memories « Macy ».
Source : Clix Photography
De quelle autre manière êtes-vous impliquée dans ce sport?
Je m’implique à plein temps! Notre écurie compte actuellement 27 chevaux, ce qui me tient très occupée. J’entraîne six jours par semaine, et pendant la saison des concours, de mai à novembre, nous participons généralement à un concours par mois. Compte tenu des déplacements requis pour participer aux compétitions, le rythme d’un concours par mois convient parfaitement à notre clientèle et à nos chevaux. Je siège également au conseil d’administration de la United Professional Horsemen’s Association (UPHA) des États-Unis. Je suis toujours à la recherche de nouvelles façons de promouvoir nos races et nos disciplines.
Quels changements avez-vous observés au cours des cinq dernières années dans les sports de race au Canada?
Je peux surtout parler de la race et de la discipline en Ontario. Celles-ci ont connu un lent déclin au cours des cinq dernières années. De moins en moins d’écuries participent aux concours qui eux, s’éteignent à petit feu. De nombreuses foires locales ont troqué les épreuves propres aux races au profit du modèle du Battle of the Breeds, et permettent à tous les chevaux de races légères d’y prendre part. Par ailleurs, l’Ouest canadien connaît une situation tout à fait opposée à celle de l’Ontario (et de l’Est du pays). Là-bas, les concours accueillent des foules records et de nombreuses écuries y participent. C’est très intéressant d’observer les différences d’un bout à l’autre du pays.
Comment envisagez-vous l’avenir?
J’espère qu’il y aura une résurgence comme celle que l’on observe dans l’Ouest. Les concours auxquels nous participons aux États-Unis sont populaires et les fermes d’élevage présentent de bons rendements. De notre côté, nous essayons de faire notre part en augmentant notre propre rendement et en élaborant des plans d’élevage à moyen terme. J’aime à croire que l’énergie et l’enthousiasme suscités par les épreuves du Royal permettront de faire connaître notre sport et de donner envie aux gens de s’y inscrire et de venir le découvrir.
Comment peut-on en savoir plus sur les chevaux Saddlebred?
En visitant notre site Web consacré à la race au www.saddlebred.com (en anglais) ou le site www.uphaonline.com (en anglais), ainsi qu’en participant à des événements éducatifs comme le Battle of the Breeds.