Harriet Cherry, originaire d’Ottawa, a reçu un prix de reconnaissance spécial aux Prix sportifs d’Ottawa le 30 janvier 2019, qui soulignait ses 40 ans de service en tant qu’officielle de Canada Équestre (CE) au pays et à l’international.
Source : © CE
« J’étais tellement surprise que la Ville d’Ottawa – et non une organisation équestre – me remette un prix de reconnaissance. Je suis à la fois ravie et touchée par cet honneur, a confié Cherry. Je suis née et j’ai grandi à Ottawa. Mon amour des chevaux, de l’équitation et des épreuves a vu le jour dans cette ville. C’est là que j’ai rencontré et épousé mon âme sœur, et où nous avons élevé nos trois filles. Ottawa, c’est chez moi. »
Gail Prest, également native d’Ottawa et officielle de CE, a accepté le prix au nom de sa compatriote et a prononcé quelques mots à propos de sa retraite : « Sans Cherry comme commissaire, on ressent un vide. C’est comme conduire une voiture avec un pneu crevé. Elle va tellement nous manquer. »
Forte de ses nombreuses certifications de CE, Cherry a laissé sa marque dans sa ville natale, dans le reste du Canada et aux quatre coins du monde. Après avoir obtenu sa première certification officielle de commissaire en dressage en 1981, elle a été commissaire senior dans toutes les disciplines jusqu’à sa retraite, puis juge enregistrée de chasse, de hack, d’équitation assiette de chasse et de saut d’obstacles de 1986 à 2000.
Elle est également devenue l’une des premières commissaires FEI au pays en 1993. Avec Sandra Sillcox, la commissaire générale du Canada à l’époque, Cherry a joué un rôle clé dans l’implantation du programme de commissariat de la FEI à l’échelle nationale. Elle a participé à tous les concours de saut d’obstacles de la FEI au Québec à titre de commissaire dans les quatre premières années du programme. Au moment de prendre sa retraite, elle était classée juge FEI de niveau 3 dans cette discipline.
« J’ai adoré faire mon métier pendant 38 ans, a partagé Cherry, qui a été nommée Officielle de l’année par Saut d’obstacles Canada en 2011 pour sa contribution majeure à l’avancement des officiels canadiens. Mon rôle de commissaire m’a permis de voyager partout au pays. On m’a invitée à joindre l’équipe d’officiels aux Jeux olympiques de 2000 à Sydney, ce qui est tout un honneur. Je suis également fière de mes 25 ans de service pour le Royal Horse Show. Mais mes souvenirs les plus chers, ce sont les profondes amitiés que j’ai tissées en cours de route. »
Cherry a largement contribué aux sports équestres au Canada, notamment à titre de commissaire au prestigieux Royal Horse Show à Toronto pendant 25 ans.
Source : Gracieuseté d’Anne Claassen
Il faut dire que Cherry se lie facilement d’amitié avec les gens. Son humour légendaire, son sens moral indéfectible et sa profonde connaissance des règles du jeu lui ont valu d’être fortement sollicitée pour les compétitions, tant sur la scène locale qu’internationale.
« J’adore l’atmosphère des concours, a-t-elle dit. Ce que je préfère, c’est travailler avec les gens du milieu. J’ai toujours excellé en résolution de problèmes et j’aime particulièrement offrir des ateliers aux commissaires. Ultimement, ce qui me satisfait le plus est d’aider les gens. »
Prest a ajouté : « Harriet représente une mentore pour chacun des commissaires. Elle a toujours été très professionnelle et juste envers les concurrents, et elle sait désamorcer les tensions. Elle peut citer mot pour mot des passages complets des règlements. Je la revois au bord du manège à observer la scène, ou près du portail à vérifier que tout se déroule bien. Mais ce qui la définit le mieux, c’est son amour des poneys et des chevaux. »
Harriet Cherry, ici aux côtés de l’olympien canadien Ian Millar, est un pilier dans la communauté des concours équestres en Ontario.
Source : Gracieuseté d’Anne Claassen
Du haut de ses 88 ans, Cherry reste un pilier dans la communauté équestre, non seulement en Ontario, mais à l’international. Lorsqu’on lui a demandé quels étaient ses plans de retraite, elle nous a répondu avec l’humour qui la caractérise si bien : « Je ne cherche pas un autre emploi. »