Écrit par Meg Krueger, Chef de la direction de Canada Équestre


Le 24 mai, Horse Sport a publié un article intitulé « Proposed Policy Exposes Equestrian Canada Vulnerabilities: A rule preventing EC officials from working non-sanctioned events punishes those who achieved accreditation at great expense » (Un projet de politique révèle les faiblesses de Canada Équestre : Un règlement empêche les officiels de CE de travailler dans des concours non sanctionnés et punit ainsi ceux qui ont obtenu une accréditation à grands frais).

L’article présente des erreurs factuelles et de l’information trompeuse qui portent préjudice à la réputation de Canada Équestre (CE) et à l’industrie dans son ensemble. Selon moi, il est primordial que la communauté comprenne bien notre fédération nationale et nos politiques. C’est pourquoi j’ai rédigé cette lettre.

En tant que l’organisme de sport national de notre pays, CE joue un rôle essentiel dans la représentation, la promotion et le développement des sports équestres au Canada et à l’étranger. Nous visons la croissance et l’amélioration des sports équestres, du niveau débutant jusqu’au podium, et nous sommes le moteur de plusieurs initiatives ayant pour but d’attirer de nouveaux participants, de garantir leur sécurité et leur bien-être et de préparer les athlètes en vue de leur succès à l’échelle internationale.

Lorsqu’un concours est sanctionné par CE, ce dernier assure l’intégrité du sport, le maintien d’une saine gouvernance au sein de l’événement, ainsi que la sécurité et le bien-être de tous les participants, les humains comme les équidés. Les événements sanctionnés par CE sont assujettis aux Règlements de CE et doivent recourir à des officiels certifiés et obtenir les niveaux appropriés d’assurance de concours. Ils contribuent également à la promotion et au développement du sport sur le plan national et international.

Il est vrai qu’il y a eu des tensions entre CE et certains de ses organismes provinciaux et territoriaux de sport (OPTS) affiliés, particulièrement au niveau des modalités et résultats inscrits dans le Protocole d’entente 2018-2020. Malheureusement, les rapports à ce sujet ont jusqu’alors souvent présenté des opinions à sens unique et des renseignements erronés et n’ont pas dressé un portrait global de la situation.

CE et nos OPTS partenaires tiennent énormément à l’établissement d’une compétition et d’une participation solides, saines et dynamiques dans tout le pays. Dans l’optique de ces valeurs et des ces objectifs communs, CE et nos OPTS partenaires ont lancé plusieurs programmes importants sur le sport et le développement, dont le programme de statut d’entraîneur, la plateforme d’apprentissage en ligne ECampus et le programme Apprenti Cavalier. Le tout a été conçu dans le but de rendre le sport plus professionnel, moderne et accessible pour tous les Canadiens.

Il serait fastidieux de passer l’article complet en revue et de corriger toutes les imprécisions. Toutefois, je pense qu’il est important d’expliquer les principales erreurs, de présenter la position de CE et d’informer le public sur certaines étapes de notre progression vers l’excellence sur les plans équestre, stratégique et organisationnel.

  1. Le titre de l’article du 24 mars contient une erreur qui crée des idées fausses sur CE. À l’exception de permissions spécifiques à certaines disciplines, en vertu des sections B et F des Règlements de CE, les officiels de CE ne sont pas permis, et n’ont jamais été permis, d’accomplir leurs fonctions d’officiel à des concours non sanctionnés. Les officiels de CE peuvent remplir leurs fonctions à des concours sanctionnés par un OPTS lorsque cela est autorisé dans les livres de règlements de chaque discipline de CE.
  2. L’article énonce que ce règlement sur les officiels et un « nouveau » règlement. Le Protocole d’entente avec les OPTS permettait exceptionnellement aux officiels de CE d’accomplir leurs fonctions d’officiel à certains concours sanctionnés par un OPTS. Le protocole et, le cas échéant, cette autorisation, sont venus à échéance en 2020. En d’autres mots, une permission expirée a été retirée. Aucune nouvelle règle n’a été créée à ce niveau.
  3. Le refus de certains OPTS de payer leurs frais n’est pas la raison pour laquelle CE a décidé de ne pas renouveler le Protocole d’entente. En décembre 2020, CE a clairement communiqué à tous les OPTS que nous ne poursuivrons pas les nouvelles négociations pour un Protocole d’entente, puisque cela n’a pas très bien fonctionné pour les OPTS ou CE dans le passé. Nous leur avons plutôt annoncé que nous allons prendre six mois pour compléter un projet stratégique de remaniement de nos modèles d’affaires et de partenariats. Le tout avec, pour objectif principal, de développer un organisme qui offre de meilleurs services à sa communauté, qui soutient le développement du sport et qui augmente la participation et l’accessibilité liées au sport. Ce remaniement est en cours. Nos OPTS partenaires seront impliqués dans ce processus excitant et innovateur par le biais d’une série de consultations qui auront lieu tout au long de la procédure de remaniement.

En dédiant six mois à l’amélioration de nos stratégies et de nos structures, CE agit de façon responsable et avec transparence, et ce, dans l’intérêt supérieur des sports équestres et des communautés équestres et équines.

Il s’agit d’une occasion importante et cruciale de réévaluer notre rôle dans le sport au Canada. Nous sommes convaincus que la revitalisation de CE aura des conséquences positives sur l’industrie dans son ensemble et mènera à la création d’un milieu plus inclusif, sécuritaire, amusant et compétitif.

Je tiens à informer davantage la communauté au sujet des initiatives innovatrices que nous prenons afin que nous puissions collaborer en vue d’unifier notre sport et l’industrie et d’attirer de nouveaux participants et partenaires qui pourront apprécier tout ce que notre sport a à offrir. Ces projets seront détaillés dans les diverses communications de CE. Nous nous réjouissons également d’avoir l’occasion de diffuser notre information à travers les médias équins et équestres au Canada.

Cordialement,

Meg Krueger, Chef de la direction
mkrueger@equestrian.ca

Le 29 mars 2021, nous avons envoyé cette lettre et une fiche d’information à Horse Sport et leur avons demandé de publier la lettre. Horse Sport n’a pas répondu.